Une avancée technologique majeure
La Nasa, en partenariat avec General Atomics, a récemment franchi une étape significative en testant avec succès des composants pour un futur moteur nucléaire destiné aux fusées. Contrairement aux moteurs traditionnels, ce système utilise un petit réacteur nucléaire capable de chauffer brutalement de l’hydrogène. Cette chaleur intense provoque une puissante éjection de gaz, générant une poussée bien supérieure à celle des moteurs conventionnels.
Un des tests menés a porté sur la résistance du combustible nucléaire à des températures atteignant 2300°C, soit bien plus que les 600°C généralement observés dans les réacteurs terrestres. Cette technologie promet de diviser par deux la durée des trajets spatiaux vers Mars, qui nécessitent actuellement environ six mois. Certains experts envisagent même un voyage de seulement 45 jours.
Sécurité : un enjeu prioritaire
Cependant, le recours à une propulsion nucléaire soulève des préoccupations en matière de sécurité. L’idée n’est pas de faire décoller une fusée équipée d’un réacteur depuis la Terre. Le réacteur nucléaire serait transporté par une fusée conventionnelle, et les réactions de fission ne seraient déclenchées qu’une fois en orbite. Cette précaution vise à limiter les risques liés à un éventuel accident lors du lancement et à protéger les astronautes des radiations.
Une nouvelle course à l’espace
Ce développement technologique s’inscrit dans un contexte de regain d’intérêt pour la conquête spatiale. Lors de son discours d’investiture en janvier 2025, Donald Trump a réaffirmé la volonté des États-Unis de planter le drapeau américain sur Mars. Elon Musk, désormais membre de son gouvernement, partage cette ambition, avec l’objectif ultime de coloniser la planète rouge.
La Nasa, déjà en collaboration avec l’armée américaine, prévoit des premiers essais en orbite d’un prototype nucléaire dès 2027. Ce calendrier pourrait même s’accélérer sous l’impulsion de l’administration actuelle.
L’Europe n’est pas en reste. L’Agence spatiale européenne (ESA) a récemment annoncé un partenariat avec plusieurs industriels pour développer un démonstrateur de fusée à fission d’ici 2035.
Malgré les débats et la réputation controversée de l’énergie nucléaire sur Terre, celle-ci semble en passe de devenir un allié incontournable dans la prochaine grande étape de l’exploration spatiale.