D’ici à 2050, 40 millions d’enfants supplémentaires présenteront un retard de croissance et 28 millions souffriront d’émaciation, les formes les plus extrêmes et irréversibles de malnutrition, en raison du changement climatique, a déclaré la Fondation Bill et Melinda Gates dans un rapport publié le 16 septembre.
« Si vous ne recevez pas la bonne nourriture, en gros, à la fois in utero et dans vos premières années, vous ne pourrez jamais rattraper votre retard », a déclaré Bill Gates lors d’une interview en ligne la semaine dernière, en faisant référence aux capacités physiques et mentales d’un enfant, qui sont toutes deux entravées par un manque de bonne nutrition. Les enfants qui ne disposent pas d’une alimentation suffisante sont également plus vulnérables aux maladies telles que la rougeole et le paludisme, ainsi qu’aux décès prématurés.
« Environ 90 % des effets négatifs du changement climatique passent par le système alimentaire. Il y a des années où les récoltes sont mauvaises à cause de la sécheresse ou de pluies trop abondantes », a-t-il déclaré.
Bill Gates s’exprimait avant la publication du rapport annuel Goalkeepers de la Fondation Bill et Melinda Gates, qui suit les progrès réalisés dans le cadre des objectifs de développement durable (ODD) des Nations unies, notamment en matière de réduction de la pauvreté et d’amélioration de la santé. Le rapport comprend les projections ci-dessus.
En 2023, l’Organisation mondiale de la santé estime que 148 millions d’enfants souffriront d’un retard de croissance et 45 millions d’une émaciation.
Bill Gates a appelé à davantage de financement pour la nutrition, notamment par le biais d’une nouvelle plateforme dirigée par l’UNICEF visant à coordonner le financement des donateurs, le Fonds pour la nutrition de l’enfant, ainsi qu’à davantage de recherche. Il a toutefois précisé que l’argent ne devait pas être retiré à d’autres initiatives qui ont fait leurs preuves, comme les vaccinations de routine des enfants, pour être utilisé à cette fin.
Il a ajouté que des initiatives telles que l’enrichissement des aliments ou l’amélioration de l’accès aux multivitamines prénatales pourraient être aussi efficaces que certains vaccins pour améliorer la santé des enfants dans les pays les plus pauvres du monde.
La Fondation Gates a déclaré en janvier qu’elle prévoyait de dépenser plus que jamais cette année pour la santé mondiale (6,8 milliards de dollars), alors que les efforts de financement plus larges s’essoufflent.
