Des promesses ambitieuses
Les organisateurs des Jeux Olympiques de Paris 2024 ont promis une édition avec une empreinte carbone deux fois moindre que celle de Londres 2012 et Rio 2016. Selon Carbon Market Watch, une ONG spécialisée dans la tarification du carbone, « aucune édition des Jeux olympiques ne peut vraiment être compatible avec les objectifs de l’accord de Paris – à moins que leur modèle ne soit fondamentalement revisité. » La promesse de « contribution positive pour le climat » annoncée par le COJOP se heurte donc à des réalités bien plus complexes.
Un effort de construction et de restauration
Paris 2024 a mis l’accent sur l’utilisation de 95% d’infrastructures existantes ou temporaires. De plus, les lieux emblématiques nouvellement construits seront aussi sobres que possible. En matière de restauration, les Jeux proposeront davantage de protéines végétales et 80% des produits seront français, dont un quart locaux. La ville de Paris profite aussi de cet événement pour accélérer des projets de longue date, comme l’assainissement de la Seine et de la Marne, permettant des baignades qui étaient interdites depuis un siècle. Selon les autorités, « les Jeux ont permis de gagner près de dix ans sur le calendrier des travaux engagés pour l’amélioration de la qualité de l’eau. »
Des sponsors et des choix contestés
Cependant, certains aspects des JO de Paris 2024 inquiètent les militants écologistes. Parmi les principaux sponsors figurent Coca-Cola, le premier pollueur plastique mondial en 2023, et Air France, dont l’activité repose sur des trajectoires climatiques insoutenables. De plus, des choix tels que la construction de la tour des juges de surf à Tahiti, dont les fondations ont été implantées dans les coraux de Teahupoo, soulèvent des préoccupations majeures. L’ONG Global Carbon Market Watch estime que l’impact environnemental des JO 2024 reste « trop important » et que la stratégie climatique du COJOP est « incomplète » et « manque de transparence. »