Demande de transparence
Les consommateurs réclament à juste titre une meilleure visibilité sur l’origine des produits alimentaires. Selon une étude récente réalisée par Appinio pour le collectif En Vérité, 86 % des personnes interrogées expriment ce besoin crucial. « Nous voulons un affichage clair de l’origine des produits alimentaires, » déclare un participant à l’étude. « Cela nous permet de soutenir nos producteurs locaux, d’assurer la qualité des produits que nous consommons, et même de réduire notre empreinte carbone. » Cependant, cette demande se heurte à un manque flagrant de transparence. Une enquête de l’UFC-Que Choisir révèle que près de la moitié des ingrédients des aliments transformés échappent complètement à toute mention d’origine, tandis que 22 % affichent une origine générique et floue, telles que « origine UE » ou « non UE ».
Vers une mention obligatoire
Face à cette opacité, les associations de défense des consommateurs appellent depuis longtemps à une réglementation plus stricte. « Nous voulons savoir ce que nous mangeons, » insiste un représentant de l’UFC-Que Choisir. « Il est essentiel que l’origine des produits transformés soit clairement indiquée sur les emballages. » En réponse à cette pression, le gouvernement a élaboré l’initiative « Origine-Info » en collaboration avec plusieurs organisations. Cette démarche vise à expérimenter un nouvel étiquetage permettant aux marques de mentionner de manière synthétique les origines des ingrédients. Cependant, certaines voix s’élèvent pour réclamer que cette mention soit obligatoire plutôt que volontaire. « Si nous voulons réellement changer les choses, la transparence doit devenir une norme, pas un choix, » souligne un membre du collectif En Vérité.