L’IA, de l’enthousiasme à l’appréhension
Les Franciliens se montrent partagés face à l’essor de l’intelligence artificielle (IA). Si 55 % envisagent que « l’IA générera tous les documents, afin qu’on n’ait plus qu’à les corriger », une crainte émerge quant à son potentiel remplacement des salariés. Avec 42 % des répondants estimant que l’IA pourrait remplacer la majorité des emplois de bureau, la menace d’une automatisation accrue se profile. Cette inquiétude est accentuée chez les moins de 25 ans, où 53 % envisagent cette possibilité. Cependant, l’idée de réunions en hologramme trouve écho chez 62 % de cette jeune génération.
Le bureau, un lieu de vie et de sociabilisation
Malgré les craintes liées à l’IA, le bureau reste ancré dans l’imaginaire professionnel des Franciliens. Près de 48 % considèrent le bureau comme « un lieu de sociabilisation indispensable », soulignant son rôle crucial pour les relations interpersonnelles. Chez les moins de 25 ans, cette perception est amplifiée, avec 62 % considérant leurs collègues comme « des amis ». Le bureau évolue vers une conception de « lieu de vie », selon la moitié des répondants. La révolution technologique est perçue comme une opportunité de libérer du temps pour les relations sociales, notamment chez les moins de 25 ans (70 %).
Liberté et écologie, les nouvelles frontières du travail
Les Franciliens expriment une volonté croissante de liberté dans leur organisation du travail. La durée idéale de télétravail hebdomadaire s’élève à 2,3 jours en moyenne, soit une augmentation modeste de 0,7 jour par rapport à 2019. Les travailleurs aspirent à une organisation où le choix du lieu et du moment de travail est plus flexible. Le modèle « où je veux, quand je veux, comme je veux » émerge comme une tendance soutenue par 80 % des répondants. Cependant, la résistance à une imposition stricte du télétravail est notable, avec 60 % des salariés hostiles à l’idée d’être « obligés de télétravailler plusieurs jours par semaine ».
L’écologie se profile également comme une préoccupation majeure. 74 % estiment que leurs entreprises les encouragent à « limiter leur consommation d’énergie », et 62 % souhaitent l’interdiction ou la forte limitation des déplacements professionnels en avion d’ici dix ans. Les travailleurs imaginent des bureaux plus écolos, avec 69 % prédisant l’avènement de lieux où « la lumière et le chauffage seront adaptés automatiquement en fonction de l’occupation du bâtiment ». Des visions qui reflètent un désir de transformation profonde du monde du travail, ancré dans les préoccupations environnementales et la recherche d’une plus grande autonomie.