« Tous les signaux sont au rouge. Pour en sortir et maintenir l’augmentation de la température mondiale en dessous de 2°C, il faut absolument respecter l’Accord de Paris… Avec ce procès, nous voulons obliger un acteur majeur de l’énergie à respecter l’Accord de Paris« , a déclaré la maire de Paris, Anne Hidalgo.
TotalEnergies a déclaré dans un communiqué qu’il regrettait le litige, ajoutant qu’il considérait son engagement en faveur des énergies renouvelables et de l’électricité comme « une réponse beaucoup plus efficace au défi climatique qu’un litige« .
L’action en justice qui a débuté en janvier 2020 se base sur la loi française de 2017 obligeant les grandes entreprises françaises à élaborer des plans de vigilance pour prévenir les atteintes à l’environnement.
La coalition souhaite qu’un juge ordonne à TotalEnergies de « prendre les mesures nécessaires pour réduire drastiquement ses émissions de gaz à effet de serre et s’aligner sur les objectifs de l’Accord de Paris », dans une démarche qui, selon elle, serait « similaire à la décision prise contre Shell aux Pays-Bas« .
En effet, dans une décision historique de mai 2021, le tribunal néerlandais a ordonné à Shell d’accélérer son objectif de réduction des émissions de carbone.
La coalition a annoncé que New York et Paris rejoignaient le combat à la suite d’une audience au tribunal judiciaire de Paris.
Quelque 16 collectivités locales et six ONG – dont Notre Affaire à Tous, Sherpa et Amnesty International France – ont désormais rejoint le procès de TotalEnergies.
Un juge pourrait statuer sur l’affaire « au mieux en mars 2023« , a indiqué Jérémie Suissa, le patron de l’ONG Notre Affaire à Tous.