Boohoo, Asos, George at Asda. Trois marques de vêtements très prisées au Royaume-Uni se trouvent dans le collimateur du régulateur britannique de la concurrence, la CMA.
Ces enseignes “fast fashion” tiennent-elles leurs promesses environnementales sur tous leurs produits ?
C’est ce que la CMA veut vérifier avec son enquête.
Boohoo dit “collaborer avec la CMA est est résolu à fournir à ses clients des informations exactes sur les produits qu’ils achètent”, a réagi le groupe dans un communiqué.
Asos, de son côté, a assuré qu’il “coopérera à l’enquête, et s’engage à prendre sa part pour rendre le secteur de la mode plus durable, notamment en fournissant des informations claires et précises sur ses produits”.
D’autres marques pourraient intéresser la CMA prévient-elle dans un communiqué. “L’autorité de régulation va examiner les affirmations d’Asos, Boohoo et Geaorge at Asda aors que ces marques commercialisent certains vêtements, chaussures ou accessoires comme étant protectrices de l’environnement”.
Un “greenwashing” honteux
Un possible “greenwashing” qui ne rentre plus dans les limites du gouvernement britannique qui tente de lutter contre le réchauffement climatique dans le cadre de l’accord de Paris.
“Certaines entreprises donnent l’impression que leurs produits sont durables ou meilleurs pour l’environnement, en faisant par exemple état de l’utilisation de matériaux recyclés, sans informations justifiant ces affirmations”, explique la CMA. Il s’agit de fait de “regarder au delà des mots, car il y a une grande différence entre des matériaux 100% recyclés et ceux qui n’en contiennent qu’une fraction”, précise Danni Hewson, analyste chez AJ Bell.
“Si ces entreprises utilisent des arguments écologiques trompeurs, nous n’hésiterons pas à agir, dans les tribuanaux s’il le faut”, a déclaré la CMA dans son communiqué.
En janvier dernier, la CMA s’était penchée sur le secteur global de l’habillement, où, comme elle le rappelle : “quelques 54 millions de livres sont dépensées par les consommateurs chaque année, et ce premier passage en revue avait mis à jour des inquiétudes sur de potentiels arguments écologiques trompeurs”.
Selon elle, “certaines entreprises donnent l’impression que leurs produits sont durables ou meilleurs pour l’environnement, en faisant par exemple état de l’utilisation de matériaux recyclés, sans informations justifiant ces affirmations”.
Accusé d’être l’un des plus pollueurs au monde, le secteur de l’habillement est aussi malheureusement connu pour être accusé de pratiques sociales douteuses.