Faut-il mettre en place la gratuité des transports en commun, limitant de fait la circulation des véhicules de particuliers ? C’est un débat récurrent, surtout lors des périodes de fortes chaleur comme on en connaît cet été 2022.
Une opération qui n’a pas convaincu
A Amiens, cette mesure a été mise en place en juin dernier, mais n’a pas atteint les objectifs escomptés.
La métropole avait décidé d’expérimenter le dispositif dans ses bus, lors d’une journée particulièrement marquée par des températures élevées et un pic de pollution à l’ozone.
Une opération qui n’a pas été reconduite en juillet malgré la vague de chaleur qui s’étend sur tout le pays. La fréquentation des bus n’a pas connue de hausse alors que le dispositif représente un coût important pour la collectivité.
En effet, une journée de gratuité des bus coûte entre 7 000 et 9 000 euros à la métropole d’Amiens.
Des élus de l’opposition encouragent la fin de ce type d’expériences, trop coûteuses aux contribuables, selon eux, préférant le développement d’îlots de fraîcheur sur le territoire.
Des résultats satisfaisants dans d’autres villes
Pourtant, d’autres villes sont satisfaits des résultats de telles mesures.
A Nantes, par exemple, les transports en commun (tram, bus, busway, navibus) sont gratuits dans l’agglomération, le samedi et le dimanche depuis début 2021 et l’affluence est en hausse de 15 % les week-ends.
« C’est bon pour la planète et bon pour le pouvoir d’achat », clamait Johanna Rolland (PS), présidente de Nantes métropole en avril 2021.
D’autres villes comme Montpellier continuent d’expérimenter cette mesure. A Morlaix, en Bretagne, ce dispositif sera mis en place à la rentrée de septembre.