Les députés tentent de trouver une position pour les négociations avec les pays de l’Union européenne afin de moderniser le marché du carbone de l’UE et de lancer un tarif frontalier sur le carbone qui touchera les importations de produits à forte intensité de CO2 comme l’acier et le ciment.
Les politiques visent à mettre l’UE sur la bonne voie pour réduire les émissions nettes de réchauffement de la planète de 55 % d’ici 2030, par rapport aux niveaux de 1990. L’UE tente de conclure des accords sur les lois finales cette année.
Trouver un accord s’est toutefois avéré difficile. L’assemblée de l’UE a rejeté l’ensemble de la proposition de marché du carbone le mois dernier, les législateurs étant en désaccord sur l’ambition des politiques européennes de réduction des émissions de CO2, dans un contexte de flambée des coûts de l’énergie et d’inflation.
Le Parlement votera pour la deuxième fois sur le marché du carbone le 22 juin, a décidé une commission parlementaire. Il votera également sur le tarif carbone aux frontières et sur un fonds européen conçu pour protéger les ménages à faible revenu de l’impact des coûts du CO2. Ces votes ont été reportés parce qu’ils sont liés au marché du carbone.
A la recherche d’un compromis gagnant
Les verts et les socialistes avaient rejeté la proposition de marché du carbone parce qu’ils la jugeaient trop peu ambitieuse, tandis que les groupes de droite la jugeaient trop contraignante.
Le deuxième vote s’annonce compliqué et diviseur. Les députés voteront à nouveau sur les amendements du marché du carbone qui ont remporté le soutien lors du premier vote, avant que l’ensemble de la proposition ne soit rejeté. Ils examineront également une série d’autres amendements, que des groupes vont proposer, afin d’aboutir à la recherche d’un compromis gagnant.
Le marché européen du carbone oblige les centrales électriques et les usines à acheter des permis de CO2 lorsqu’elles polluent. Il fixe un plafond progressivement décroissant sur le nombre de permis mis à disposition chaque année, afin de garantir une baisse des émissions au fil du temps.
Le désaccord qui a contrecarré le premier vote était la rapidité avec laquelle éliminer les permis de CO2 gratuits que l’UE accorde à l’industrie.