Partout dans le monde, la hausse des prix ne cesse de grimper et les Français cherchent à s’adapter en changeant progressivement leurs habitudes.
Selon les immatriculations publiées par l’Argus et le cabinet NGC-Data, les conversions de véhicules au bioéthanol ont été multipliées par sept en France au cours du premier trimestre 2022.
9 220 véhicules particuliers se sont convertis sur plus de 1,3 million de voitures échangées sur le marché de l’occasion durant cette période.
Ce carburant automobile est fabriqué à partir de blé, de maïs ou de betteraves sucrières et l’alcool pur remplace en grande partie l’essence. Il émet moins de CO2 au litre que les carburants traditionnels, bien que les véhicules convertis consomment environ 15 à 25 % de plus qu’une voiture essence.
Ces conversions de véhicules essence, réalisées à l’aide d’un boîtier, ont décollé en parallèle des prix de l’essence, tandis que l’E85 évolue sous les 80 centimes d’euros le litre, contre quelque 2 euros pour le SP98.
Sur le marché du neuf, quelques dominants
« Ces transformations concernent majoritairement des véhicules assez âgés », précise NGC-Data « et notamment chez les marques reines du marché français comme Renault, Peugeot, Citroën et Dacia », précise encore NGC, selon qui, « dix sportives siglées Porsche ont également été converties ».
« Pour les véhicules neufs, 6 856 voitures Ford, Jaguar et Land Rover roulant au bioéthanol ont été immatriculées entre janvier et avril, représentant 1,4 % du marché », explique la Plateforme automobile.
Quels impacts écologiques ?
Selon une étude comparative publiée en 2021 de l’International Council on Clean Transportation (ICCT) : « Sur l’ensemble du cycle, les biocarburants utilisés en Europe ont une empreinte carbone inférieure de seulement 2 % à celle de l’essence. »
Mais la production d’éthanol consolide aussi les effets néfastes de l’agriculture industrielle sur les sols, l’air et l’eau.