Dans la lutte contre le réchauffement climatique, plus en plus de communes se penchent sur la question de la pollution lumineuse créée par l’éclairage publique.
En France, les villes sont nombreuses à chercher des solutions pour réduire cette énergie polluante.
Après six mois d’expérimentation, jugée concluante par les élus de Montpellier, la ville a décidé de prolonger la démarche sur six nouveaux mois. Il se pourrait même qu’il n’y ait pas de retour en arrière à l’issu de cette prolongation.
Les lampadaires de cinq boulevards de la ville sont depuis novembre 2021 restés éteints une partie de la nuit (de 23 heures à 5 heures).
« C’est bon pour la planète et bon pour le porte-monnaie », a expliqué début novembre le conseiller municipal Bruno Paternot (EELV), délégué à l’esthétique lumineuse et ambiance de la ville.
Via cette mesure, la ville souhaite œuvrer pour la protection de la faune nocture. Elle s’est associée à l’Inrae (Institut national de recherche sur l’agriculture, l’alimentation et l’environnement) « pour étudier dans un premier temps la pollution lumineuse sur la métropole et déterminer les zones de biodiversité à préserver par le biais d’une trame noire ».
« Des mesures anti-bagnoles » ?
Mais cette mesure n’est pas du goût de tous.
Pierre Chasseray, délégué et porte-parole de l’association 40 millions d’automobilistes dénonçait alors « une mesure anti-bagnole ».
« Depuis quand ne rien voir est un gage de sécurité ? », avait-il questionné.
Mais Bruno Paternot avait justifié son choix sur la question : « Quand on éteint les grands axes routiers, les gens roulent plus lentement », avait-t-il indiqué.
Six mois plus tard, l’expérience, d’après la ville de Montpellier, semble être une réussite aussi de ce point de vue là.
« Diminution de la pollution lumineuse, préservation de la biodiversité et de la santé humaine, économies d’énergie, baisse de la vitesse observée, notamment sur l’avenue Pablo Neruda, pas d’évolution de l’accidentalité », précise la commune.
Selon elle, les 396 000 kWh non utilisés sur ces cinq axes pendant une année correspondent à une économie de 47 500 euros par an.