La Commission européenne a proposé un modèle de répartition de la charge de la réduction des émissions de gaz à effet de serre au sein de l’UE, fixant des objectifs nationaux sur lesquels les 27 États membres se disputeront certainement.
L’exécutif de l’Union européenne lançait un vaste ensemble de propositions de politique climatique, toutes conçues pour atteindre l’objectif de l’UE de réduire les émissions nettes de 55% d’ici 2030, par rapport aux niveaux de 1990.
La plupart des règlements de l’UE sont conçus pour atteindre un ancien objectif d’une réduction de 40 %, et la Commission a déclaré que le nouvel objectif devait signifier des objectifs nationaux contraignants plus stricts pour tous.
En vertu des règles de « partage de l’effort » de l’UE, chaque pays devra réduire les émissions dans des secteurs spécifiques – y compris les transports et le chauffage des bâtiments – d’un montant calculé à partir de sa production économique par habitant.
Cela signifie que les pays de l’UE les plus riches ont des objectifs plus stricts que les plus pauvres. Les objectifs sont également ajustés pour s’assurer que les réductions d’émissions se produisent de manière rentable.
Mais les détails de l’allocation sont une question sensible parmi les États membres de l’UE, dont l’approbation est requise pour mettre en œuvre toutes les nouvelles politiques.
Chaque pays concerné
La Commission a proposé que la Suède, la Finlande, l’Allemagne, le Danemark et le Luxembourg soient tous obligés de réduire les émissions concernées de 50 % d’ici à 2030, par rapport aux niveaux de 2005. Les objectifs actuels de ces pays se situent entre 38 % et 40 %.
Mais les pays les plus pauvres d’Europe centrale et orientale devraient également élever leur niveau.
La Bulgarie, dont l’objectif actuel est tout simplement de ne pas augmenter ses émissions d’ici 2030, devra réaliser une réduction de 10 % dans le cadre de la nouvelle proposition. L’objectif de 2 % de la Roumanie serait porté à 12,7 %.
Andreas Graf, expert en politique énergétique de l’UE au sein du groupe de réflexion Agora Energiewende, a déclaré que les objectifs devraient être acceptables pour les pays les plus pauvres, et que les pays les plus riches comme l’Allemagne et la France ont été visés plus qu’ils n’auraient pu s’y attendre.
Les transports et les bâtiments – les principaux secteurs relevant des objectifs nationaux – représentent respectivement environ 25 % et 36 % des émissions de l’UE.
Bruxelles a dévoilé une série d’autres mesures pour les rendre plus vertes, y compris un nouveau marché du carbone qui imposera des coûts de CO2 sur les émissions des carburants de chauffage et de transport.