La société française de biotechnologie Global Bioenergies a annoncé le lancement de sa nouvelle marque de maquillage, avec des produits durables fabriqués à partir de résidus de betteraves sucrières plutôt que de produits pétrochimiques.
Avec le soutien du géant français de la cosmétique L’Oréal, Global Bioenergies mise sur l’intérêt croissant pour les alternatives naturelles aux substances synthétiques pour les produits de maquillage.
La firme française a développé un procédé qui transforme les résidus, principalement de la betterave sucrière et du sucre de bois, en isododécane, qui est l’ingrédient principal des produits de maquillage longue durée, comme les mascaras waterproof ou les rouges à lèvres liquides longue tenue.
« Aujourd’hui, cet isododécane ne provient que de l’essence, il n’y a donc aucun moyen de fabriquer des produits avec une forte proportion d’ingrédients naturels dans un maquillage longue durée », a déclaré Marc Delcourt, co-fondateur et PDG de Global Bioenergies.
Le maquillage longue tenue représente désormais environ 25% du marché mondial et Global Bioenergies compte fabriquer cette année 300 000 produits sous la marque « Last ».
Les produits seront mis en vente en juin, initialement disponibles en ligne au prix moyen de 20 euros, avec des ventes directes dans les magasins de cosmétiques prévues plus tard, d’abord en France puis en Grande-Bretagne.
Global Bioenergies commencera par le maquillage des yeux qui a vu ses ventes augmenter alors que les gens ont été forcés de porter des masques dans le monde, a déclaré Marc Delcourt.
Il a d’abord consacré son isobutène d’origine végétale, un ingrédient qui peut être converti en essence, en carburéacteur, en ingrédients cosmétiques et en plastique, à la production de bioéthanol, mais cela n’a pas permis de générer des profits.
La société, dans laquelle L’Oréal a pris une participation de 15% en 2019, vise également à approvisionner d’autres producteurs de maquillage, a déclaré Marc Delcourt.
Il se tournera ensuite vers d’autres produits cosmétiques utilisant de l’isododécane et espère revenir aux biocarburants, notamment les carburéacteurs, à un stade ultérieur au fur et à mesure de sa montée en puissance.