La Commission européenne a annoncé qu’elle élargirait son soutien financier et politique à l’agriculture biologique pour l’aider à atteindre l’objectif d’un quart des terres agricoles européennes d’ici à 2030.
L’agriculture produit environ 10% des émissions de gaz à effet de serre de l’UE et est en première ligne des impacts du changement climatique, avec des vagues de chaleur records et des sécheresses prolongées réduisant certains rendements des cultures européennes.
Les terres agricoles biologiques, qui limitent les pesticides chimiques, les engrais synthétiques et les organismes génétiquement modifiés, ont augmenté de plus de 60% au cours de la dernière décennie dans l’Union européenne, à près de 9% de la superficie agricole de l’Union.
L’agriculture responsable de puissantes émissions
La Commission a présenté des plans pour accélérer cette expansion et stimuler la demande de produits biologiques, qui, selon elle, aideraient l’UE à atteindre son objectif d’éliminer les émissions nettes d’ici 2050. Atteindre une part biologique de 25% des terres agricoles cette décennie protégerait également les abeilles, a déclaré la Commission.
L’agriculture émet de l’oxyde nitreux à partir de l’utilisation d’engrais artificiels, tandis que le bétail produit un puissant méthane qui réchauffe la planète.
En limitant les engrais, l’agriculture biologique peut réduire les émissions, même si elle ne s’attaque pas nécessairement aux émissions du bétail, et la baisse des rendements des cultures associées à l’agriculture biologique peut signifier davantage de terres, ce qui réduit les économies potentielles d’émissions.
L’UE consacrera cette année 49 millions d’euros à la promotion des produits biologiques, 27% de son budget total pour la promotion des produits agricoles de l’UE dans le pays et à l’étranger.
La Commission a déclaré que le programme de subventions à l’agriculture de l’UE, qui est en cours de réforme, offrira aux agriculteurs 38-58 milliards d’euros sur 2023-2027 pour des éco-programmes, y compris la production biologique.
Une nouvelle ère
La Fédération internationale d’agriculture biologique (FIAB) a salué le plan de l’UE comme « une nouvelle ère pour la transformation de nos systèmes alimentaires ».
L’association des agriculteurs Copa-Cogeca a déclaré dans un communiqué que de nouvelles politiques et des innovations de produits seraient nécessaires pour garantir que les agriculteurs biologiques puissent lutter contre les mauvaises herbes et les ravageurs.
L’UE élabore des exigences de durabilité obligatoires pour les marchés publics de denrées alimentaires, qui pourraient intégrer des produits biologiques dans les repas scolaires ou les cantines publiques.
Bruxelles a déclaré que les mesures nationales pourraient également rendre les aliments biologiques moins chers par rapport aux aliments non biologiques.