Pékin réduira encore les niveaux de smog cette année en mettant plus de véhicules à énergie nouvelle (VEN) sur ses routes, en réduisant le nombre de camions à moteur diesel et en resserrant sa surveillance des émissions des véhicules et des produits pétroliers raffinés, a annoncé la ville. Le gouvernement de la municipalité de Pékin a également déclaré qu’il viserait à réduire les émissions dans l’industrie pétrochimique.
La capitale chinoise a enregistré une concentration moyenne de minuscules particules de smog en suspension dans l’air connues sous le nom de PM2,5 à 42 microgrammes par mètre cube l’année dernière, le niveau le plus bas depuis que le pays a commencé une campagne de lutte contre la pollution atmosphérique en 2016.
Néanmoins, ce niveau de PM2,5 est toujours plus de quatre fois supérieur à la ligne directrice de l’Organisation mondiale de la santé de 10 microgrammes par mètre cube d’air.
400 000 véhicules propres sur les routes d’ici la fin de l’année
« Pékin fera tout son possible pour améliorer la qualité de l’air, la concentration annuelle de PM2,5 et les concentrations moyennes sur trois ans continuant de baisser », a déclaré le jeudi 13 février le gouvernement de la municipalité de Pékin dans un communiqué.
La ville a déclaré qu’elle prévoyait d’avoir 400 000 véhicules électriques hybrides rechargeables, des véhicules électriques à batterie ou alimentés par des piles à combustible à hydrogène d’ici la fin de l’année, contre 225 000 sur ses routes à la fin de 2018.
Elle vise à accélérer l’élimination des voitures à fortes émissions et à remplacer les camions à moteur diesel par des VEN, qu’elle utilisera pour tous ses services postaux, de livraison intra-urbaine, d’assainissement de l’environnement et pour ses systèmes d’aéroport et de bus publics.
Dans le même temps, Pékin a déclaré qu’elle renforcerait sa surveillance des véhicules en circulation en effectuant des contrôles sur au moins 1,5 million de poids lourds diesel.
La capitale fixera des normes plus strictes sur l’essence et le diesel, avec une teneur en oléfine, en aromatiques et en hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) inférieurs.
Une augmentation des concentrations de PM2,5 malgré l’épidémie de coronavirus
Les niveaux d’émissions dans les entreprises pétrochimiques devront être réduits de plus de 30% en 2020 par rapport au niveau de 2017, tandis que les entreprises industrielles de revêtement et de mobilier feront l’objet d’évaluations des émissions par les autorités locales, selon le communiqué.
La ville a connu des concentrations de PM2,5 de plus de 120 microgrammes par mètre cube pendant cinq jours consécutifs depuis dimanche, malgré les interruptions de production et de transport dues à l’épidémie de coronavirus.
« Les émissions de polluants de l’industrie lourde et du chauffage résidentiel, qui représentent les deux tiers du total dans la région de Pékin-Tianjin-Hebei, n’ont pas diminué pendant la fête nationale », a indiqué le ministère de l’Écologie et de l’Environnement (MEE) dans le communiqué.
Alors que les émissions des centrales électriques au charbon et des aciéries ont chuté d’environ 10% par rapport à leurs niveaux d’avant les vacances, le niveau de pollution des industries du coke, de la pétrochimie, du verre et des métaux non ferreux a peu varié, a indiqué le MEE.