Soucieux de redorer son image auprès des consommateurs, le groupe Unilever a par exemple annoncé en début de semaine un ambitieux objectif pour réduire les volumes de plastiques qu’il consomme : cette multinationale néerlando-britannique souhaite diviser par deux ses emballages d’ici l’horizon 2025.
« D’ici 2025, Unilever garantira une réduction de moitié de ses emballages en plastique et collectera et transformera plus d’emballages en plastique qu’il n’en commercialise », a fait savoir l’entreprise dans un communiqué de presse.
Ce géant des produits de grande consommation, qui produit et vend près de 400 marques dans plus de 190 pays, affiche une « empreinte plastique » titanesque : elle consomme chaque année plus de 700.000 tonnes de plastique. L’utilisation de plastique recyclé et l’arrêt des emballages individuels des produits seraient donc deux pas en faveur d’une action plus responsable envers l’environnement et la planète.
Unilever rejoint à ce titre d’autres grandes entreprises qui ont décidé de réduire drastiquement les quantités de plastique qu’elles consomment.
Le groupe Nestlé s’est également engagé à rendre recyclables ou réutilisables l’ensemble de ses emballages d’ici l’année 2025. Mieux, la marque suisse compte porter à 35% la part de matière recyclée qui entre dans la composition de ses bouteilles en plastique.
Le géant américain du café, Starbucks, a également annoncé plus tôt cette année des mesures en faveur de l’environnement. Parmi les mesures annoncées, la suppression des pailles plastiques de ses établissements devrait intervenir d’ici l’horizon 2020.
Les multinationales semblent donc anticiper une future réglementation européenne en matière de lutte contre la pollution plastique et s’appuyer sur une politique davantage respectueuse de la planète pour répondre à la pression toujours plus forte des consommateurs.
« Il y a une prise de conscience générale des consommateurs qui alertent à la fois les pouvoirs publics et les producteurs », explique à l’AFP Grégory Bressolles, professeur de marketing à la Kedge Business School. « Les entreprises commencent à prendre conscience de la nécessité d’avoir un impact moindre sur l’environnement. Elles se donnent une image plus respectueuse de l’environnement, mais ça ne se fait pas immédiatement. Il faut donc se méfier des effets d’annonce et les coups de peinture verte ».