Volkswagen est au cœur d’un scandale sans précédent dans l’histoire de l’industrie automobile. En septembre 2105, le groupe est en effet accusé d’avoir installé sur plus de 11 millions de ses véhicules diesel un logiciel qui permet de tromper les dispositifs de contrôles antipollution. Une supercherie élaborée mais qui sera finalement révélée au grand public.
L’audience de ce premier procès doit s’ouvrir en début de matinée au tribunal régional de Brunswick, situé à quelques trente kilomètres du siège historique de Volkswagen à Wolfsburg, dans la Basse-Saxe. On estime que le nombre de personnes inscrites à cette procédure dépasse les 450.000. Il s’agit à ce titre de la première « requête groupée« en Allemagne, une procédure créée à la suite du dieselgate.
C’est à l’association de protection des consommateurs VZBZ que revient la responsabilité d’être le requérant unique dans cette procédure. Le groupe Volkswagen est accusé d’avoir délibérément trompé ses clients en installant à leur insu un logiciel espion destiné à tromper les tests de pollution et faire paraître la marque moins polluante que ce qu’elle ne l’est en réalité.
Si les juges ont une cinquantaine de points à éclaircir, les principales questions auxquelles devra répondre ce procès sont les suivantes : est-ce que Volkswagen a causé un préjudice à ses clients et a agi de manière contraire à l’éthique ?
« Je suis convaincu que le tribunal va conclure en ce sens », estime le directeur de la VZBV, Klaus Müller, qui espère que le jugement s’avèrera défavorable au constructeur (chaque client devrait alors faire valoir ses droits individuellement).
Du côté de Volkswagen, c’est bien évidemment dans l’autre sens qu’on espère l’issue de ce procès. D’autant plus que le constructeur soutient « qu’il n’y a pas de dommages pour ses clients et donc pas de fondement à cette requête ».
L’examen de cette requête collective pourrait bien s’étendre jusqu’en 2023 en raison de la possibilité de faire appel devant la Cour fédérale. À la suite de quoi les procédures individuelles devraient prendre encore un an supplémentaire. C’est la raison pour laquelle l’association VZBV est « ouverte à un accord à l’amiable ».
La deuxième audience devrait se tenir le 18 novembre prochain.