Malgré l’obstination des défenseurs de l’environnement à bloquer ce projet controversé, le complexe minier de Carmichael pourrait bien tomber à cause… d’un petit oiseau. Après plusieurs mois de débat, le gouvernement de l’État du Queensland a en effet décidé de stopper le projet tant que la protection du diamant à bavette, un passereau appartenant à la famille des Estrildidae, ne serait pas assurée.
Alors que la majeure partie des passereaux du Queensland réside sur le site du complexe minier de Carmichael, le ministère de l’Environnement de l’État du Queensland a estimé que le programme d’accompagnement des diamants à bavette n’était pas suffisant. Le conglomérat Adani doit donc « obtenir des informations plus justes » afin d’établir un nouveau projet d’accompagnement.
« Nous ne partirons pas, nous irons jusqu’au bout pour le plus grand bien du Queensland. C’est aux autorités locales de prendre leurs responsabilités une bonne fois pour toutes et de s’engager à finaliser les mesures environnementales », a déclaré le Président d’Adani Mining Lucas Dow dans un communiqué de presse.
Une majorité d’habitants locaux sont favorables à ce projet minier qui permettra de créer des emplois dans une région où l’industrie minière est fortement en recul. En revanche, le reste de la population australienne est opposé à cette mine en raison de son impact sur l’environnement.
Ce ne sont pas moins de 28 millions de tonnes de charbon thermique qui seront produites chaque année dans le complexe minier de Carmichael. Les défenseurs de l’environnement estiment que ces volumes contribueront à accentuer le réchauffement climatique.
De plus, la production de la mine est majoritairement destinée à l’Inde. Pour atteindre sa destination finale, le charbon devra transiter par un port proche de la Grande barrière de corail. De nombreux citoyens australiens s’inquiètent de la hausse du trafic maritime à proximité de ce récif corallien déjà fortement endommagé.