Le requin-marteau est reconnaissable à sa nageoire dorsale, particulièrement développée. Cette caractéristique est une véritable épée de Damoclès pour le requin-marteau, victimes depuis de nombreuses années du « shark fishing ». Il s’agit d’une technique de pêche, voire de braconnage, qui vise la capture de requin pour prélever uniquement les nageoires.
S’il est difficile d’estimer le nombre de victimes annuelles de shark fishing, on estime l’ensemble des importations de nageoires à près de 17 millions de tonnes entre 2004 et 2007. Chaque année, l’ONU estime à plus de 75 millions le nombre de requins victimes de ce type de pêche.
C’est la raison pour laquelle l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) a décidé d’inscrire le requin-marteau sur la liste rouge des espèces en danger d’extinction.
Face à ce triste constat, la découverte d’un refuge pour requin-marteaux aux Galapagos constitue une véritable bonne nouvelle pour les scientifiques du monde entier et les organismes de protection des animaux.
Le gouvernement d’Équateur a en effet annoncé la découverte d’un site servant de refuge naturel aux requins-marteaux, à proximité de l’île de Santa Cruz. Le ministère de l’Environnement a estimé à 20 individus la population de ce site, le deuxième de ce type découvert dans l’archipel équatorien.
C’est un dispositif de localisation, fixé sur 5 requins-marteaux pour les besoins d’une observation de l’espèce, qui a mené les scientifiques à cette découverte.