En déplacement dans la Meuse et dans les Vosges, le ministre de l’agriculture a détaillé le plan d’aide mise en place par l’État, avec le soutien de l’Union Européenne, pour soutenir les agriculteurs et les éleveurs en difficulté face à la sécheresse qui frappe la France depuis plusieurs semaines. Météo France souligne un déficit de pluie moyen de 70% par rapport à la normale.
Afin d’examiner les dossiers de reconnaissance de calamité agricole, le Comité national de gestion des risques en agriculture (CNGRA) se réunira pour la première fois le 12 décembre prochain. Afin de faciliter ce travail, les préfectures et les chambres d’agriculture devront avoir communiqué ces dossiers avant le 12 novembre.
La CNGRA accordera ensuite territoire par territoire la reconnaissance de sécheresse, qui permettra aux agriculteurs des zones concernées d’effectuer leur déclaration individuelle de perte. À la suite de cette démarche, ils seront en mesure de demander leur indemnisation. Les exploitants qui effectueront leur déclaration via le site « telecalam » pourront bénéficier d’un acompte de 50% au lieu de 30%.
Didier Guillaume a également confirmé le déblocage d’une enveloppe de 15 millions d’euros afin de permettre à la sécurité sociale des agriculteurs (la Mutualité sociale agricole) d’accorder des allègements de cotisations sociales. Le dégrèvement de la taxe sur le foncier non bâti sera également simplifié dans les zones sinistrées.
Le ministre de l’Agriculture a également confirmé que huit départements de l’ouest de la France bénéficieront de dérogations environnementales pour pouvoir toucher les subventions PAC même en cas de jachères non germées. Enfin, dans les zones d’élevages touchés par la sécheresse, les producteurs de viande ou fromage liés par un cahier des charges strict pourront bénéficier de dérogations exceptionnelles afin de conserver leur certification.
« Il y aura plus de 50 départements qui seront reconnus en calamité sécheresse. C’est dans le Grand Est qu’on souffre le plus, mais c’est descendu également en Bourgogne-France Comté, en Rhône-Alpes, également en Pays de la Loire. Les agriculteurs n’arrivent même pas à semer leur colza, n’arrivent pas à semer le blé, les terres sont tellement sèches qu’aucun outil à disque, aucune charrue ne peut rentrer dans la terre qui est trop dure », a expliqué Christiane Lambert, présidente de la FNSEA, aux micros de France Info.