Le gouvernement britannique a en effet annoncé sa volonté de mettre fin à la commercialisation des voitures à motorisation thermique d’ici 2040. Il s’agit d’une mesure forte en faveur de la lutte contre le réchauffement climatique, annoncée par le gouvernement de Theresa May le mercredi 26 juillet au moment de la présentation du nouveau plan de lutte contre la pollution.
« Nous ne pouvons pas continuer à utiliser des voitures diesel et à essence, pas seulement à cause des problèmes de santé que cela pose, mais aussi parce que leurs émissions signifient une accélération du changement climatique, nuisent à notre planète et à la prochaine génération », a expliqué Michael Gove, ministre de l’Environnement
Le Royaume-Uni souhaite même aller plus loin que cette interdiction de commercialisation : la circulation des véhicules essence et diesel sera purement et simplement interdite sur les routes britannique d’ici l’horizon 2050. M. Gove a également confirmé l’engagement du gouvernement de rendre quasiment toutes les voitures et camionnettes zéro-émission d’ici 2050.
Le Royaume-Uni est actuellement le second marché d’Europe en ce qui concerne les véhicules diesel, alors que le marché de l’électromobilité peine à décoller. Les véhicules 100% électriques représentent en effet moins de 1% du parc automobile. Or, le Royaume-Uni fait partie des 5 pays mis en garde en février dernier par la Commission européenne par rapport à la qualité de leur air.
La pollution de l’air tuerait en effet chaque année plus de 40.000 citoyens britanniques. C’est la raison pour laquelle la Haute Cour de Londres a demandé au gouvernement de retravailler sa politique environnementale et revoir ses objectifs en matière de lutte contre la pollution atmosphérique.
L’annonce du gouvernement s’inscrit ainsi dans le cadre d’un vaste plan pour améliorer la qualité de l’air en réduisant notamment la pollution au dioxyde d’azote ou NO2. Dotée d’une enveloppe budgétaire de 3 milliards de livres (soit 3,36 milliards d’euros), cette nouvelle stratégie comprend des aides publiques pour développer l’électromobilité, adapter les transports en commun mais également pour promouvoir la marche et le vélo.