Date de création : 1971
Descriptif général :
Greenpeace a vu le jour à Vancouver, après que treize militants écolo-pacifistes aient embarqué à bord d’un vieux chalutier (le Phyllis Cormack) qui devait rallier l’Alaska pour empêcher les essais nucléaires américains qui s’y déroulaient alors. Le succès de cette expédition en a appelé beaucoup d’autres (voir « Réalisations »).
Comme son nom l’indique, cette ONG, officiellement internationale depuis 1979, a vocation à lutter pacifiquement pour la protection de l’environnement. La non-violence est en effet son crédo, d’aucuns parleraient de marque de fabrique.
Missions :
Particulièrement impliquée dans la lutte contre le réchauffement climatique et défavorable, entre autres, aux OGM (voir « La saga Greenpeace : Au nom du monde » et « OGM : Une polémique sans fin ? »), Greenpeace applique strictement le principe de précaution et se concentre sur les problèmes écologiques à enjeux planétaires. Elle se distingue aussi de nombreuses autres organisations non-gouvermentales par son indépendance politique et financière, c’est-à-dire qu’elle ne vit que des dons de ses adhérents et refuse toutes les contributions d’entreprises au même titre que les subventions publiques.
Outre les précitées luttes contre le réchauffement climatique et la prolifération des OGM, l’association manifeste ou mène des actions pacifiques contre toutes les formes de disséminations de produits toxiques, les essais nucléaires, les excès en matière de consommation énergétique, les pollutions génétiques ou encore la préservation des mers et des écosystèmes.
Ses militants sont unanimement favorables aux énergies renouvelables et à son corollaire, la sortie du nucléaire, civil et militaire (NDLR : un objectif auquel Greenpeace est spécialement associée et pour lequel l’association a mené une campagne maritime passée à la postérité en 1985, année où les services secrets français ont coulé l’un de ses bateaux, le Rainbow Warrior). Enfin, Greenpeace mène ou a mené, ce partout dans le monde, des campagnes pour la fin de la course à l’armement (NDLR : à l’époque de la Guerre Froide), la protection des forêts anciennes et en particulier la défense de la forêt amazonienne, le plus grand vivier d’oxygène de la planète, l’interdiction de l’immersion des déchets radioactifs et la promotion d’un modèle de développement durable.
Réalisations (liste non exhaustive) :
En marge du sommet de Copenhague, Greenpeace a mené une campagne d’affiches spectaculaire(s) représentant les principaux dirigeants de la planète prématurément vieillis après avoir échoué à accorder leurs violons sur les dispositions à prendre pour lutter contre le réchauffement climatique (voir « Echos climat »). Un mois et demi plus tôt, quelques-uns de ses militants avaient déployé en haut de la Sagrada Familia, à Barcelone, des banderoles rappelant la nécessité pour les sphères diplomatiques et politiques de lutter contre la hausse des températures, alors que des représentants de plusieurs pays s’étaient réunis dans la capitale catalane pour tenter de dénouer des négociations déjà mal engagées.
En 2007, la société Apple a accepté, sous la pression de l’organisation, de retirer l’essentiel des substances toxiques contenues dans ses ordinateurs. Parmi les autres faits d’armes de Greenpeace, citons l’arrêt du massacre des phoques dans les îles Orkney, en Écosse (1982), l’obtention d’un moratoire sur le dumping des déchets radioactifs (1983), la signature du traité de l’Antarctique interdisant l’exploitation minière du continent jusqu’en 2041 (1991) ou encore l’acceptation par les multinationales du soja de ne pas acheter pendant deux ans ladite plante provenue de la forêt amazonienne (2006) (voir « La saga Greenpeace : Au nom du monde »).
L’ONG a enfin contribué, grâce à une longue campagne à laquelle d’autres associations ont également pris part, à la ratification du Protocole de Kyoto en 1997 par l’essentiel des pays développés, à l’exception notable des Etats-Unis.
Direction :
L’association, qui compte aujourd’hui plus de trois millions d’adhérents dans le monde, siège à Amsterdam et est présidée par l’Indienne Lalita Ramdas.
Le directeur général de la déclinaison française de Greenpeace, Pascal Husting, est en poste depuis 2005.
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