Le lavage de la vaisselle, qu’il soit manuel ou mécanique, nécessite de l’eau et de l’énergie. Mais quelle méthode est réellement plus écologique ? Une étude réalisée par des chercheurs de l’université du Michigan, publiée en 2020 dans la revue IOPScience, apporte des réponses intéressantes.
L’analyse prend en compte plusieurs critères : la consommation d’eau, l’énergie nécessaire pour la chauffer, mais également l’impact environnemental lié à la fabrication des lave-vaisselles, la maintenance des appareils (remplacement de pièces), ainsi que l’utilisation de produits tels que les éponges et les détergents.
Les performances du lave-vaisselle surpassent souvent le lavage manuel
Sur une période de dix ans, dans une maison où le lave-vaisselle est utilisé quatre fois par semaine, la consommation d’eau est divisée par deux par rapport au lavage à la main. De plus, les émissions de gaz à effet de serre sont réduites de 63 %.
Cependant, ces résultats varient si les utilisateurs adoptent des pratiques de lavage manuel plus économes. L’étude souligne que l’erreur principale réside dans le fait de laisser couler l’eau en continu pendant le lavage.
Une méthode manuelle plus éco-responsable, mais impopulaire
Les chercheurs ont identifié une technique manuelle particulièrement écologique : tremper la vaisselle dans une bassine d’eau chaude pour la nettoyer, puis la rincer dans une autre bassine d’eau froide. Cette méthode permettrait de réduire les émissions de gaz à effet de serre de près de 249 %, surpassant les performances des lave-vaisselles modernes.
Néanmoins, cette solution se heurte à un obstacle majeur : sa faible popularité. Deux tiers des participants à l’étude ont déclaré qu’ils ne souhaitaient pas adopter cette pratique, la jugeant trop chronophage.
En conclusion, le lave-vaisselle reste une option plus écologique pour la majorité des foyers, à condition d’être bien utilisé. Pour ceux qui lavent à la main, l’adoption de techniques économes en eau peut néanmoins représenter une alternative efficace.