Le charbon reste une source majeure de production d’électricité dans le monde. Cette hausse de consommation s’explique en grande partie par une explosion de la demande en électricité, liée à plusieurs facteurs. L’électrification des transports, le recours accru à la climatisation dans des contextes de chaleur extrême, ainsi que la gestion de l’immense quantité de données numériques sont autant de domaines énergivores. Face à ces besoins croissants, de nombreux pays continuent de se tourner massivement vers le charbon, en particulier ceux où les alternatives énergétiques peinent à s’imposer.
En tête de cette consommation, on trouve des pays comme l’Inde, le Vietnam, mais surtout la Chine, où un tiers du charbon mondial est brûlé. Avec plus de 1,4 milliard d’habitants, la Chine s’appuie encore largement sur cette énergie fossile pour répondre à ses besoins électriques. En Europe, si des pays comme l’Allemagne et la Pologne restent fortement dépendants du charbon, la France, malgré son rôle de « bon élève », exploite toujours deux centrales à charbon pour maintenir la stabilité de son réseau.
Cependant, un tournant semble se profiler. Grâce aux progrès dans les énergies renouvelables, la consommation mondiale de charbon pourrait atteindre un plateau. La Chine, notamment, investit massivement dans les infrastructures solaires et éoliennes pour réduire sa dépendance au charbon. Mais cette transition ne se fait pas sans conséquences : le charbon représente encore aujourd’hui 40 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre, ce qui en fait le principal responsable du réchauffement climatique.
Si la stagnation de la demande peut être vue comme une lueur d’espoir, elle reste insuffisante pour limiter l’impact environnemental. Une réduction drastique de l’utilisation de cette énergie polluante, accompagnée d’une transition accélérée vers des solutions durables, est essentielle pour freiner les effets du dérèglement climatique. 2024 restera ainsi une année charnière, marquant autant l’ampleur des défis que l’urgence d’agir.