Face à cette situation, la préfecture de police de Paris et celle du Val-de-Marne ont pris des mesures fermes en interdisant tout rassemblement non déclaré dans le centre de la capitale ainsi que dans les environs du marché de Rungis, une restriction en vigueur depuis dimanche soir jusqu’à lundi midi.
Une fermeté affichée par la ministre de l’Agriculture
Invitée sur TF1 ce matin, Annie Genevard, ministre de l’Agriculture récemment nommée, a exprimé une position claire face à ces initiatives de blocage :
« Ils veulent bloquer Paris ? Non, cela n’est pas acceptable, et encore moins un jour de rentrée scolaire. Nous devons préserver l’image des agriculteurs auprès des Français, éviter tout trouble et surtout, aucune violence. »
Selon la ministre, environ 200 agriculteurs accompagnés d’une cinquantaine de tracteurs seraient mobilisés à travers le pays à ce stade. Si elle s’est opposée aux blocages, Mme Genevard a toutefois reconnu la légitimité des inquiétudes des agriculteurs.
Des revendications prises au sérieux
Malgré la fermeté affichée, Annie Genevard a souligné que les préoccupations des agriculteurs sont bien comprises par le gouvernement. Cependant, aucune rencontre avec le Premier ministre n’est prévue avant le 13 janvier. La ministre a rappelé que la loi d’orientation agricole figure parmi les priorités législatives à venir, même si l’urgence immédiate reste l’adoption du Budget 2025.
« Ce budget est crucial, y compris pour les agriculteurs. Près d’un demi-milliard d’euros d’allègements fiscaux et sociaux sont en jeu. La priorité absolue pour l’instant, c’est de sécuriser ces mesures », a-t-elle insisté.
Une mobilisation sous surveillance
Alors que les tracteurs s’approchent des périphéries parisiennes, les autorités restent vigilantes pour éviter tout débordement. Les agriculteurs, en quête de solutions face à leurs difficultés économiques et sociales, entendent faire entendre leur voix, mais devront composer avec les contraintes imposées par les autorités et la fermeté du gouvernement.
En attendant le 13 janvier, date clé pour de possibles négociations, la tension reste palpable dans les rangs des manifestants comme au sein de l’exécutif.