Selon un projet de document de position, le PPE souhaite également promouvoir des politiques soutenant les voitures hybrides rechargeables et demande une révision anticipée de cette interdiction dès l’année prochaine. Cette initiative reflète une volonté de concilier objectifs climatiques et préoccupations économiques.
Un contexte économique difficile pour l’industrie automobile
Le secteur automobile européen traverse une période de turbulences marquée par des pertes d’emplois, une baisse des ventes de véhicules électriques et une concurrence accrue de la Chine. Face à ces défis, le PPE appelle à des ajustements des réglementations pour éviter des impacts économiques majeurs. Parmi les propositions figurent le report ou l’assouplissement des limites de CO₂ prévues pour 2025, qui imposent des sanctions financières importantes aux constructeurs en cas de non-conformité.
Des constructeurs comme Volkswagen ont déjà annoncé des fermetures d’usines en Allemagne, soulignant l’urgence de soutenir l’industrie face aux défis actuels. Pour le PPE, ces ajustements sont essentiels pour protéger l’emploi et garantir la compétitivité de l’industrie européenne.
Des pressions croissantes sur les politiques climatiques de l’UE
Jusqu’à présent, l’Union européenne a résisté aux pressions visant à affaiblir ses mesures climatiques. Cependant, les défis économiques actuels et les préoccupations exprimées par les constructeurs automobiles intensifient le débat. Le PPE, qui a déjà réussi à obtenir des retards sur d’autres politiques environnementales, espère influencer la législation sur les moteurs à combustion en mettant en avant l’importance des carburants alternatifs et des solutions hybrides.
Un équilibre entre ambitions climatiques et réalité économique
Cette proposition soulève des questions cruciales pour l’avenir de la politique climatique de l’UE. Alors que l’objectif de l’interdiction des moteurs à combustion pour 2035 est de réduire les émissions de gaz à effet de serre et d’encourager l’électrification des transports, le PPE insiste sur la nécessité de trouver un équilibre entre les ambitions écologiques et la compétitivité économique. L’avenir de cette politique dépendra des discussions qui auront lieu au Parlement européen dans les mois à venir.