Aujourd’hui, seulement 25 % des pertes dues aux catastrophes naturelles sont couvertes par des assurances en Europe. Avec l’intensification de ces événements, ce pourcentage pourrait diminuer, menaçant davantage la stabilité financière et économique.
Un programme pour partager les risques climatiques
Le projet de réassurance serait financé par des primes basées sur les risques, versées par les assureurs ou les régimes nationaux d’assurance. L’objectif principal est de mutualiser les risques au niveau européen, afin de limiter les impacts financiers pour les gouvernements et les entreprises.
En complément, la BCE et l’EIOPA suggèrent la création d’un fonds européen dédié à la reconstruction des infrastructures publiques après des catastrophes naturelles. Ce fonds serait conditionné à la mise en œuvre, par les pays bénéficiaires, de mesures préventives pour réduire les risques climatiques à l’avenir.
Protéger les ménages vulnérables
Un autre enjeu clé de cette initiative est d’encourager la souscription d’assurances climatiques, en particulier parmi les ménages à faible revenu. Ces familles, souvent les plus exposées, sont aussi les moins protégées. Les catastrophes climatiques fréquentes risquent d’entraîner une hausse des primes d’assurance, rendant ces couvertures encore moins accessibles pour les populations les plus vulnérables.
Luis de Guindos, vice-président de la BCE, a déclaré : « Nous devons augmenter la souscription d’assurances contre les catastrophes climatiques pour limiter l’impact croissant des désastres naturels sur l’économie et le système financier. »
Un continent en première ligne face aux changements climatiques
L’Europe est le continent qui se réchauffe le plus rapidement. Cette année, une série de catastrophes climatiques sévères – des inondations aux vagues de chaleur – a mis en évidence la nécessité d’une action coordonnée. Petra Hielkema, présidente de l’EIOPA, souligne que « le fossé croissant en matière de protection par l’assurance doit être comblé pour protéger les entreprises et les citoyens. »
Le programme proposé pourrait ainsi jouer un rôle essentiel dans la préparation de l’Europe aux défis climatiques à venir, tout en réduisant la pression économique sur les gouvernements.