Le tribunal de Nuuk, au Groenland, a statué le lundi 2 décembre dernier en faveur du maintien en détention provisoire de Paul Watson jusqu’au 18 décembre 2024. Les magistrats attendent que le gouvernement danois se prononce sur la demande d’extradition émise par le Japon. Selon un communiqué de la police, cette mesure vise à garantir sa disponibilité pour les procédures en cours.
Le ministère danois de la Justice, contacté par l’AFP, a confirmé qu’il examinait actuellement la demande d’extradition et qu’une décision serait prise prochainement. L’avocate de Paul Watson, Julie Stage, estime que cette décision devrait intervenir « dans les deux semaines ». Elle a également exprimé son désaccord face à cette prolongation de la détention et a fait appel de cette décision.
Une demande contestée
Les soutiens de Paul Watson ont appelé le ministre danois de la Justice, Peter Hummelgaard, à rejeter la demande d’extradition. Selon eux, un refus entraînerait la libération immédiate du militant, faute de motif pour prolonger sa détention. Dans le cas contraire, ils prévoient de contester la décision.
Arrêté dans la capitale groenlandaise, Nuuk, le militant écologiste de 74 ans se dirigeait avec son navire, le John Paul DeJoria, vers un navire baleinier japonais flambant neuf. Cependant, la demande d’extradition japonaise concerne une affaire datant de 2010, également liée à des actions contre la chasse à la baleine.
Fondateur de Sea Shepherd, Paul Watson est une figure emblématique de la lutte contre la chasse commerciale des cétacés, et ses avocats qualifient la demande d’extradition de « politique ».