Un collectif d’artistes belge connu sous le nom de Captain Boomer est à l’origine de l’installation artistique représentant une baleine morte à l’extérieur du sommet de la COP29 en Azerbaïdjan.
Délimitée par la mer Caspienne, l’ancienne république soviétique est peut-être l’un des derniers endroits où l’on s’attendrait à voir un cachalot échoué.
En tant que plus grand lac du monde, cette étendue d’eau intérieure n’est pas habitée aux énormes mammifères marins, qui vivent dans les profondeurs des océans. Compte tenu de ce fait, de nombreux habitants de la capitale du pays, Bakou, ont peut-être été surpris cette semaine de voir – et même de sentir – ce qui ressemblait beaucoup à une baleine morte échouée sur le sable.
Mais la carcasse n’est pas réelle, aussi réaliste soit-elle. Ce que de nombreux spectateurs se sont rassemblés pour voir est une réplique grandeur nature d’un cachalot échoué sur une promenade du front de mer de Bakou.
L’installation est l’œuvre d’un collectif artistique belge connu sous le nom de Captain Boomer, a confirmé Bart Van Peel, membre de l’organisation. Le collectif a reçu l’autorisation d’exposer la réplique alors que les dirigeants mondiaux se réunissent pour le sommet annuel sur le climat connu sous le nom de COP29.
La conférence a débuté le 11 novembre en Azerbaïdjan, pays bordé au nord par la Russie et au sud par l’Iran, et se concentrera sur le montant que les pays riches devraient payer pour aider les pays en développement confrontés aux effets dévastateurs du changement climatique.
Depuis plus d’une décennie, les membres de Captain Boomer organisent des échouages à travers l’Europe et l’Australie.
Comme le décrit le collectif sur son site Internet, la maquette de baleine est une « métaphore gigantesque de la perturbation de notre système écologique ».
Lorsque la maquette de baleine est exposée, les membres du collectif mettent en scène un peu de théâtre de rue, en endossant le rôle de scientifiques essayant de reconstituer ce qui est arrivé à la créature. Le groupe se produit même sous le couvert d’une organisation fictive, la North Sea Whale Association, en effectuant des autopsies et des dissections simulées.
Pour maintenir l’illusion, les membres cachent même des seaux de poisson en décomposition à proximité pour en dégager une odeur rance.