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Comment Lahore, la ville la plus polluée du monde, lutte-t-elle contre l’air toxique ?

Le smog toxique enveloppe depuis plusieurs jours la ville de Lahore, dans l’est du Pakistan, alors que la hausse de la pollution incite les autorités à restreindre les activités et à mettre en place un groupe chargé de superviser les efforts de prévention.

Capitale de la province la plus peuplée du Pakistan, le Pendjab, Lahore se trouve à seulement 25 km de la frontière avec l’Inde et est considérée comme la capitale culturelle du pays.

La deuxième plus grande ville du Pakistan après la ville portuaire du sud, Karachi, a une population d’environ 13 millions d’habitants et est un centre important pour le commerce, la banque et l’industrie.

Le groupe suisse IQAir, qui utilise les données de 14 stations de surveillance régionales, a classé Lahore comme la ville la plus polluée du monde, avec un indice de qualité de l’air (IQA) de 1165, soit plus de 120 fois les niveaux recommandés par l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

Le 3 novembre, la pollution a atteint des niveaux sans précédent dans la périphérie de la ville, avec un indice de 1900.

Plusieurs régions d’Asie du Sud souffrent de la pollution chaque hiver, car l’air froid emprisonne les polluants, tels que les émissions, la poussière et la fumée provenant du brûlage réalisé dans les fermes pour éliminer les restes des cultures de riz avant l’ensemencement du blé.

Les autorités de Lahore ont déjà attribué la pollution à la mauvaise qualité des carburants utilisés par les véhicules, ainsi qu’à l’activité industrielle et de construction.

Cette année, cependant, plus que jamais, le gouvernement provincial a mis en cause l’air toxique provenant de l’Inde voisine, où les régions septentrionales sont également confrontées à des problèmes de pollution atmosphérique.

La capitale indienne, New Delhi, était mercredi la deuxième ville la plus polluée au monde selon IQAir.

A Lahore, le gouvernement a fermé les écoles primaires, interdit les véhicules à trois roues et les rickshaws, interrompu certains travaux de construction et demandé à la population de rester à l’intérieur. Il a également mis en place une « salle de crise du smog » pour surveiller la situation et superviser les mesures de lutte contre la pollution.

La région du Pendjab envisage de s’adresser à l’Inde par l’intermédiaire du ministère des affaires étrangères afin de trouver une solution au problème de l’air toxique.

« Nous espérons que l’Inde répondra positivement », a déclaré Marriyum Aurangzeb, ministre du Pendjab, dans une interview publiée le 6 novembre par le journal Indian Express.

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