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Le monde manquerait l’objectif de Paris en matière de climat en raison de l’augmentation de l’oxyde nitreux

Si l’on ne parvient pas à réduire les émissions d’oxyde nitreux, il sera impossible d’atteindre l’objectif principal de l’accord de Paris sur le climat, qui est de limiter le réchauffement de la planète à 1,5 degré Celsius, selon la première grande évaluation mondiale de ce polluant publiée fin octobre.

Le protoxyde d’azote est le troisième gaz à effet de serre le plus répandu et le plus nocif pour la couche d’ozone.

Le rapport sur l’évaluation mondiale du protoxyde d’azote (N2O) est similaire à l’évaluation mondiale du méthane de 2021, qui a montré que les émissions de méthane d’origine humaine pouvaient être réduites de 45 % au cours de cette décennie et a jeté les bases d’un engagement de 150 pays à réduire ces émissions de 30 % d’ici à 2030.

Les émissions d’oxyde nitreux, principalement dues à l’utilisation agricole d’engrais synthétiques et de fumier, ont augmenté de 40 % au niveau mondial depuis 1980 et sont en passe de dépasser de 30 % les niveaux de 2020 d’ici à 2050, selon le rapport.

Une action mondiale visant à réduire les émissions de protoxyde d’azote (N2O) permettrait d’éviter l’équivalent de 235 milliards de tonnes métriques d’émissions de dioxyde de carbone d’ici à 2100.

Un fonctionnaire du département d’État américain a déclaré au début de l’année que la réduction des émissions de N2O provenant de la production d’engrais ou de matériaux tels que le nylon n’était pas chère, ne coûtant que 10 dollars par tonne métrique dans le cadre de projets utilisant le marché volontaire de compensation des émissions de carbone.

« Une action ambitieuse visant à réduire les émissions d’oxyde nitreux pourrait permettre au monde de se rapprocher d’un large éventail d’objectifs en matière de climat, d’ozone et d’autres objectifs environnementaux et de santé humaine », indique l’évaluation, publiée par la Coalition pour le climat et l’air pur, qui regroupe plus de 180 gouvernements, ONG et organisations internationales.

Des fonctionnaires américains ont également rencontré leurs homologues chinois pour discuter de la coopération en matière de réduction des émissions de N2O. Les deux pays sont les plus gros émetteurs de ce gaz à effet de serre.

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