Une solution pratique et sans odeur
Le bokashi se présente comme une alternative pratique au compostage traditionnel, surtout pour ceux vivant en appartement. Claude, membre de l’association BricoLowtech, explique : « Il suffit de couper les épluchures en petits bouts, de bien tasser, et de recouvrir à chaque fois par une petite couche d’activateur. » Cet activateur, constitué de bactéries, favorise la fermentation des déchets en milieu anaérobie, minimisant ainsi les odeurs. Le processus est simple : remplir le seau de 5 à 10 litres avec des restes de repas, du marc de café, des agrumes, des coquilles d’œuf, et autres biodéchets (à l’exception des coquillages et des os). L’absence de manipulation de lombrics et le faible entretien requis font du bokashi une option attrayante pour les citadins.
Des avantages réels, mais pas magiques
Contrairement au compostage traditionnel, le bokashi ne décompose pas les déchets mais les fermente. « La chimie, hein, mais pas la magie », rappelle Claude. Après un mois, les biodéchets n’ont pas disparu, mais se sont transformés en une matière solide et un liquide riche en nutriments, surnommé « thé de compost ». Ce liquide, lorsqu’il est dilué, est excellent pour les plantes. « En pressant bien, on n’en a recueilli un peu de ce liquide brun, appelé « thé ». Un fond de verre, dont on fera profiter notre ficus préféré », souligne l’association. La matière solide, quant à elle, peut être utilisée comme engrais en terre ou déposée dans les bornes de tri pour biodéchets que certaines collectivités commencent à installer.
Une adoption croissante
Malgré ses avantages, le bokashi présente encore des défis, notamment pour ceux n’ayant pas accès à un jardin ou à des bornes de tri à proximité. « La matière solide reste un peu sur les bras », admet Claude. Toutefois, le bokashi offre une solution de stockage temporaire des biodéchets, permettant aux utilisateurs de gagner du temps pour trouver comment les valoriser. Les associations de jardiniers locaux peuvent également être intéressées par la récupération de cette matière. Ainsi, le bokashi n’est pas seulement un outil pratique pour recycler ses déchets alimentaires en appartement, mais aussi une méthode pour encourager une gestion plus durable des biodéchets urbains.