Baisse des aides à l’écomobilité : Quel avenir pour les transports durables ?

Baisse des aides à l’écomobilité : Quel avenir pour les transports durables ?
À l’heure où la crise climatique nous presse d’adopter des modes de transport moins polluants, les aides à l’écomobilité subissent une réduction. Alors que le secteur des transports représente 38 % des émissions de CO2, les subventions destinées à encourager les particuliers à opter pour des véhicules plus verts sont revues à la baisse. Un coup dur pour les ambitions écologiques et économiques des citoyens.

Le Bonus Écologique : Des réductions moins généreuses

Le bonus écologique, destiné à l’achat ou à la location de véhicules peu polluants, est désormais moins généreux. Les véhicules électriques ou à hydrogène doivent respecter des critères stricts : poids inférieur à 2,4 tonnes et coût maximal de 47.000 €. Les foyers modestes peuvent bénéficier de 7.000 € d’aide, soit 27 % du coût, mais les autres n’auront droit qu’à 4.000 € depuis le décret du 12 février 2024. « Ces mesures coûtent cher et doivent être ajustées pour respecter les contraintes budgétaires », explique le gouvernement. Les aides pour les camionnettes et les deux-roues sont également réduites, et le bonus écologique pour les véhicules d’occasion a été purement et simplement supprimé.

La prime à la conversion : Des conditions plus strictes

La prime à la conversion, visant à remplacer les vieux véhicules par des modèles moins polluants, a aussi été revue. Depuis le décret de février 2024, les véhicules neufs doivent être 100 % électriques ou à hydrogène et respecter un score environnemental minimal. « L’urgence climatique appelle à changer nos comportements et à nous déplacer différemment », rappelle le gouvernement. Les ménages très modestes et gros rouleurs peuvent obtenir jusqu’à 5.000 € pour une voiture neuve, mais la prime est réduite à 1.500 € pour les autres. Les primes pour les camionnettes et les deux-roues électriques ont également été abaissées, rendant plus difficile la transition vers des modes de transport durables.

Le Leasing Social : Un succès éphémère

Lancé en janvier 2024, le leasing social permettait aux ménages modestes de louer des véhicules électriques à des tarifs avantageux. Destiné aux foyers avec un revenu fiscal de référence inférieur à 15.400 €, ce dispositif offrait des mensualités entre 100 € et 150 €. « Le programme a rapidement été victime de son succès », avec 20.000 véhicules proposés en un mois, le programme a été suspendu en février et ne reprendra qu’en 2025. Cette suspension montre à quel point la demande est forte et souligne l’urgence de trouver des solutions durables pour répondre à cette demande.