En Nouvelle-Zélande, un concours annuel d’abattage de chats sauvages a récemment conduit à la mort de 370 félins en deux jours. Organisée pour récolter des fonds et contrôler la population de prédateurs, cette initiative divise profondément l’opinion publique.
Un événement controversé
Entre les 29 et 30 juin 2024, le North Canterbury a vu 370 chats sauvages abattus, soit une centaine de plus que l’année précédente. L’événement, qui accueille adultes et enfants de plus de 14 ans, a suscité de vives critiques. Matt Bailey, l’organisateur, a justifié la chasse en affirmant que « ces prédateurs, laissés en trop grand nombre, menacent la faune locale et le bétail, et portent des maladies ». Cependant, la Nouvelle-Zélande étant un pays « qui aime les chats », l’initiative a rencontré une forte opposition.
Une collecte de fonds et des récompenses
La chasse vise à collecter des fonds pour des causes locales comme une école et une piscine, ainsi que pour aider les plus démunis. Plus de 60 000 dollars néo-zélandais (33 900 euros) ont été récoltés. Le chasseur ayant abattu le plus de chats, 65 au total, a reçu 500 dollars néo-zélandais (282 euros). « Il n’y a rien de conservateur dans le fait d’encourager des enfants à tuer des animaux » a déclaré Sarah Jackson, militante d’Animal Save Movement, au Guardian. L’association a critiqué la participation de jeunes enfants, bien que non autorisés officiellement.
Défense des traditions rurales
Matt Bailey a défendu l’événement comme faisant partie de « la vie rurale habituelle », soulignant que des mesures sont prises pour éviter de cibler des chats domestiques. Les zones résidentielles sont évitées et les chats doivent être piégés, vérifiés, puis abattus sans cruauté. « La vie rurale habituelle », dit Bailey, reflète une réalité où la gestion des espèces nuisibles est cruciale pour la protection de l’écosystème local. Néanmoins, les militants pour la cause animale ont rapporté avoir été agressés, soulignant la tension autour de cet événement. Les deux camps appellent à une meilleure législation sur la stérilisation et l’abandon des chats domestiques.