Le « bonus réparation » pour les vêtements et les chaussures, lancé en novembre, a suscité l’intérêt des Français, leur permettant d’économiser 2,3 millions d’euros en quelques mois. Un dispositif salué par Elsa Chassagnette de Refashion, visant à encourager une économie plus circulaire. Avec 1 050 boutiques participantes, le succès de ce bonus s’étend, favorisant des réparations principalement axées sur de petites interventions.
Succès du dispositif et implication croissante
Le « bonus réparation » s’impose comme un levier efficace pour promouvoir la réparation et réduire le gaspillage. Elsa Chassagnette souligne son importance en déclarant : « Le ‘bonus réparation’ pour les vêtements et les chaussures a permis aux consommateurs d’économiser 2,3 millions d’euros« . Avec plus de 1 000 boutiques participantes, dont une majorité de cordonneries et de retoucheries, ce dispositif se démocratise. Les régions les plus impliquées, telles que l’Ile-de-France, l’Occitanie et les Hauts-de-France, témoignent d’un intérêt croissant pour la réparation durable.
Un engouement pour les petites réparations
Malgré un bonus moyen relativement modeste de 8 euros, les Français privilégient des réparations ponctuelles et de petite envergure. « Le bonus moyen est de 8 euros, ce qui peut paraître assez bas quand on sait que le bonus va de 6 à 25 euros, » reconnaît Elsa Chassagnette. Ce constat met en lumière la préférence des consommateurs pour des interventions ciblées, telles que les changements d’embouts de talons ou les petites retouches. En outre, le bonus réparation semble attirer une nouvelle clientèle vers la réparation, comme le suggère la spécialiste : « Les témoignages informels […] de réparateurs labellisés tendent à laisser penser que (le bonus) provoque davantage de réparations« .
Perspectives d’expansion et défis à surmonter
Porté par le principe de responsabilité élargie du producteur, le dispositif « bonus réparation » s’inscrit dans une démarche globale visant à encourager une consommation plus durable. Si l’adhésion des Français est prometteuse, des défis subsistent, notamment en matière de maillage géographique des réparateurs agréés. Malgré ces obstacles, Refashion vise à augmenter le nombre de réparations de mode, espérant ainsi contribuer à une économie circulaire plus robuste.