Les méthodes accusées
Dans son rapport annuel, le Médiateur national de l’énergie pointe du doigt deux méthodes employées par certains fournisseurs pour sous-évaluer les mensualités de leurs clients. Selon le rapport, certains fournisseurs font miroiter des mensualités attrayantes, déconnectées de la réalité des coûts, tandis que d’autres omettent de mettre à jour les tarifs de l’énergie, entraînant des répercussions significatives sur les factures. « Parfois délibérément », ces pratiques soulèvent des inquiétudes quant à la transparence et à l’équité des transactions énergétiques, souligne le rapport.
La défense des fournisseurs
Face à ces accusations, les fournisseurs concernés réfutent toute intention délibérée de sous-évaluer les mensualités. La directrice du marché grand public d’Engie affirme que les augmentations temporaires du volume des réclamations pendant la crise ne signifient pas une sous-évaluation délibérée des mensualités. « En aucun cas nous ne procédons à des sous-évaluations de mensualités délibérées, » précise-t-elle. De son côté, François Joubert, fondateur d’Ohm énergie, met en avant le fort taux d’impayés sur les factures de régularisation pour justifier la limitation du nombre et de l’ampleur des régularisations.
Vers plus de transparence
Ces révélations mettent en lumière les tensions persistantes entre les fournisseurs d’énergie et leurs clients, soulignant la nécessité d’une plus grande transparence dans les pratiques tarifaires. Alors que le secteur de l’énergie est de plus en plus scruté pour son impact environnemental et social, ces pratiques abusives risquent d’éroder la confiance des consommateurs. « Il est impératif que les fournisseurs d’énergie opèrent avec une plus grande transparence et intègrent les intérêts des consommateurs dans leurs pratiques commerciales, » conclut le rapport du Médiateur national de l’énergie, appelant à des réformes pour garantir l’équité et la fiabilité du marché de l’énergie.