Le projet de construction d’une ligne à très haute tension entre Fos-sur-Mer et le Gard est au cœur d’une vive opposition de la part des réserves naturelles de Camargue et des Alpilles. Les gestionnaires de ces sites exceptionnels expriment leur ferme opposition, craignant des conséquences désastreuses sur la faune, la flore, et les équilibres écologiques fragiles de la région.
Des réserves naturelles contre le projet
Les réserves naturelles de Camargue et des Alpilles ont élevé leur voix contre le projet de ligne à très haute tension reliant Fos-sur-Mer au Gard. Dans une note adressée à RTE, plusieurs organisations, dont la fondation Tour du Valat et la Société nationale de protection de la nature, expriment leur inquiétude face aux tracés envisagés. « Les impacts directs ou indirects sur les habitats naturels d’oiseaux rares constituent une menace pour de nombreuses espèces, » déclare le courrier. Les gestionnaires dénoncent également le manque d’études satisfaisantes sur les alternatives technologiques et énergétiques, affirmant leur opposition résolue au projet.
Opposition citoyenne grandissante
La colère gronde également parmi les habitants et les défenseurs de l’environnement. Des manifestations rassemblant des centaines de personnes ont eu lieu à Jonquières-Saint-Vincent et à Arles, dénonçant les impacts néfastes du projet sur les terres agricoles, les sites patrimoniaux, et la santé des populations locales. « Cette solution démesurée pour quelques intérêts privés ne peut être tolérée« , affirme un membre du collectif THT. Les opposants soulignent le manque de garanties quant à la préservation des patrimoines naturels et à la qualité de vie des citoyens.
Risques environnementaux majeurs
Les réserves naturelles de Camargue et des Alpilles mettent en garde contre les conséquences désastreuses du projet sur la biodiversité régionale. « Le projet menace de nombreuses espèces migratrices ainsi que les continuités écologiques« , préviennent les gestionnaires. La construction de la ligne à très haute tension risque d’entraîner la disparition d’habitats naturels essentiels pour des espèces emblématiques de la région, telles que l’aigle de Bonelli et le flamant rose. Face à ces dangers, les associations environnementales prévoient de multiplier les recours juridiques, laissant entrevoir des conflits futurs avec les autorités.