Cap symbolique franchi
La France a franchi un cap symbolique en 2023, dépassant pour la première fois les 30% dans sa consommation d’électricité provenant d’énergies renouvelables. Cette augmentation de six points par rapport à l’année précédente découle en grande partie de l’expansion des éoliennes et des panneaux solaires sur son territoire. « Cette hausse témoigne de l’engagement croissant de la France envers la transition énergétique« , souligne un expert du secteur. « Elle démontre également la viabilité croissante des énergies renouvelables dans notre mix énergétique. » Selon le panorama 2023 publié par des acteurs majeurs du secteur énergétique, dont Enedis et RTE, la production d’énergies renouvelables a dépassé les 135 térawatts/heure, enregistrant une hausse de 23% par rapport à 2022.
Des disparités régionales marquées
Cependant, malgré cette avancée nationale, des disparités significatives persistent entre les régions françaises en matière d’énergies renouvelables. Les Hauts-de-France se distinguent comme des leaders de l’éolien terrestre, tandis que la Nouvelle-Aquitaine excelle dans le solaire. Ces différences s’expliquent par des facteurs météorologiques et le déploiement variable des infrastructures éoliennes et solaires. « La diversité des sources d’énergie renouvelable est une richesse pour notre pays« , déclare un représentant régional. « Elle nous permet de tirer parti des ressources locales et de diversifier notre approvisionnement en électricité.«
Un retard à combler sur la scène européenne
Malgré ces progrès, la France reste en retard par rapport à ses homologues européens en matière de transition énergétique. « Nous devons intensifier nos efforts pour rattraper notre retard et atteindre nos objectifs climatiques« , insiste un expert en énergie. « L’Europe progresse rapidement vers une économie bas carbone, et la France doit jouer un rôle moteur dans cette transition. » Alors que l’Hexagone a atteint 93% de ses objectifs intermédiaires en termes de capacité de production d’électricité à base d’énergie renouvelable, elle accuse toujours un retard d’environ un semestre pour le solaire et près d’un an et demi pour l’éolien terrestre par rapport à ses engagements.