Une étude de l’UFC-Que Choisir publiée jeudi 28 mars 2024, révèle que 69% des ingrédients des plats préparés manquent d’informations sur leur origine. Alors que la ministre Olivia Grégoire prévoit de dévoiler un nouvel indicateur d’origine, l’association exige une transparence obligatoire pour permettre aux consommateurs de faire des choix éclairés. Les résultats de l’étude soulignent des lacunes importantes dans la traçabilité des produits alimentaires, mettant en lumière les pratiques divergentes des grandes marques.
Lacunes dans la traçabilité des ingrédients
Selon l’UFC-Que Choisir, « pour 69 % des ingrédients que nous avons examinés, l’opacité règne sur leur origine », dénonce l’association. Les céréales et les légumes sont les plus touchés, avec « 84 % des produits ne portant aucune mention précise de l’origine de leurs ingrédients ». Cette opacité est particulièrement préoccupante car elle prive les consommateurs d’informations essentielles pour faire des choix alimentaires éclairés, notamment en matière de qualité et de durabilité des produits.
Les consommateurs sont de plus en plus conscients de l’importance de connaître l’origine des aliments qu’ils consomment. « Je veux savoir d’où viennent les ingrédients de ce que j’achète, surtout quand il s’agit de produits transformés comme les plats préparés », déclare une consommatrice régulière auprès de nos confrères du Monde. « Cela me permet de faire des choix plus conscients et de soutenir les marques qui privilégient la transparence. »
Politiques d’approvisionnement et transparence
L’association dénonce le manque de transparence, affirmant que « l’opacité n’est pas due à une variabilité inévitable des provenances d’ingrédients mais à des politiques d’approvisionnement propres à chaque marque ». Selon elle, « Marie précise l’origine de plus de 8 ingrédients sur 10 pour les plats préparés », alors que « Fleury Michon ne le fait que pour moins de 20% ». Ces différences de transparence entre les marques soulèvent des questions sur les pratiques d’approvisionnement et mettent en lumière la nécessité d’une réglementation plus stricte en matière d’étiquetage des aliments.
Les consommateurs sont de plus en plus méfiants à l’égard des marques qui manquent de transparence sur l’origine de leurs ingrédients. « Je fais attention aux marques qui fournissent des informations claires sur leurs produits », explique Pierre, un autre consommateur. « Cela montre qu’ils sont soucieux de la qualité et de la provenance de ce qu’ils vendent, et cela renforce ma confiance en eux. »
Appel à l’action gouvernementale
Alors que le gouvernement prévoit un nouvel affichage appelé « Origine-Info », l’UFC-Que Choisir insiste sur la nécessité de le rendre obligatoire. Selon l’association, « le caractère volontaire de cet affichage n’aura que peu d’impact ». Elle exhorte également à étendre cette exigence à la restauration hors domicile, y compris les grandes chaînes, pour garantir une transparence totale sur l’origine des produits alimentaires. Cette action gouvernementale est cruciale pour garantir la confiance des consommateurs dans les produits qu’ils achètent et pour promouvoir une industrie alimentaire plus responsable et durable.
L’opacité persistante concernant l’origine des ingrédients des plats préparés soulève des préoccupations majeures en matière de transparence et de sécurité alimentaire. Alors que les consommateurs expriment de plus en plus le désir de connaître l’origine des aliments qu’ils consomment, l’appel de l’UFC-Que Choisir à une action gouvernementale obligatoire met en lumière l’urgence d’une réforme réglementaire pour garantir une information claire et précise sur les produits alimentaires. La transparence est essentielle pour établir la confiance des consommateurs et encourager une alimentation plus consciente et responsable.