Un collectif d’experts de l’aéronautique et de l’environnement ainsi que des élus parisiens appellent à une réduction du trafic aérien pour préserver l’environnement et la santé des citoyens. Cette mobilisation s’intensifie avec une consultation publique lancée par 147 communes d’Île-de-France et de l’Oise, demandant une baisse de 15 % du trafic sur les aéroports de Roissy – Charles-de-Gaulle et du Bourget, ainsi qu’une interdiction de vol nocturne.
Solidarité envers les habitants victimes des nuisances
Depuis 2020, le collectif CECCT4 se mobilise contre les nuisances sonores et atmosphériques des aéroports parisiens. Une consultation publique lancée le 11 mars dernier par 147 communes vise à réduire le trafic aérien de 15 % et à interdire les vols nocturnes. Cette mobilisation reçoit le soutien de trois élus écologistes de Paris, soulignant la solidarité envers les territoires touchés. Les habitants exposés aux nuisances, souvent les plus vulnérables, sont confrontés à des problèmes de santé, dont une perte d’espérance de vie en bonne santé. « C’est une question de solidarité », déclare Dan Lert, élu écologiste, en réponse à la mobilisation pour réduire les nuisances aériennes.
Des Parisiens, responsables et victimes
Bien que Paris ne soit pas directement touchée par les nuisances aériennes, un tiers de ses émissions de carbone provient du transport aérien. Les élus soulignent la responsabilité collective des Parisiens dans ce contexte. La baisse du trafic aérien est envisagée comme une révision nécessaire des priorités du tourisme parisien, incitant à des solutions plus durables.
« Si Paris n’est pas directement touchée par ces nuisances, à quelques rares exceptions, il faut savoir qu’un tiers des émissions carbones des Parisiens provient du transport aérien, de voyageurs ou de fret », explique David Belliart, élu et adjoint d’Anne Hidalgo.
Cependant, cette perspective divise même au sein de la majorité municipale, certains soulignant les enjeux économiques liés à l’aérien. « Il est urgent d’aller vers des modes de transport plus durables et de réduire le nombre de vols sur les aéroports de Paris », insiste l’élue écologiste, Anne-Claire Boux.