Les échecs et les contournements de la Loi Antigaspillage
La loi antigaspillage, pensée pour une économie circulaire ambitieuse, a échoué dans plusieurs domaines clés. « Le lobbying intensif des industriels a contribué à détricoter le texte », affirme Charlotte Soulary de Zero Waste France. Des décrets récents, comme celui autorisant 29 exemptions à l’interdiction d’emballage plastique pour certains fruits et légumes, ont dévié la loi de son objectif initial. Les ONG soulignent également l’insuffisance des contrôles et sanctions, favorisant la persistance des gobelets et sacs en plastique à usage unique.
L’appel à une nouvelle loi
Le constat d’échec de la loi antigaspillage appelle à des mesures plus strictes. Les ONG réclament une deuxième loi Agec, une « instance de contrôle indépendante », et la mise en place obligatoire de « plans de prévention d’écoconception » pour les entreprises. Malgré l’objectif de réduction de 15 % des déchets d’ici 2030, les chiffres montrent une hausse des déchets ménagers. Les appels à une action politique plus ferme se multiplient, soulignant le besoin d’une transformation profonde pour une société plus sobre.
Des avancées timides aux perspectives
Au-delà des échecs, quelques avancées sont notables, telles que la généralisation des éco-cups dans les festivals et la suppression de certaines sources de plastique. Cependant, le volet de la loi consacré à l’obsolescence programmée ne répond pas aux attentes. Les ONG soulignent le besoin d’une révision profonde et appellent à une « instance de contrôle indépendante » pour assurer une application rigoureuse. Le bilan en demi-teinte met en lumière les défis persistants dans la lutte contre le gaspillage et la nécessité d’une action immédiate pour inverser la tendance.