Pollution cosmétique à l’extrême
Une nouvelle étude révèle des résultats surprenants alors que des scientifiques ont découvert des résidus de crèmes solaires et de parfums dans les glaces du Svalbard, au pôle Nord. « C’est la première fois que du benzophénone-3, de l’octocrylène, du méthoxycinnamate d’éthylhexyle et du salicylate d’éthylhexyle sont retrouvés à de si hautes latitudes », déclarent les chercheurs dans la revue Science of the Total Environment. Cette contamination soulève des questions sur la manière dont ces produits chimiques ont atteint des terres aussi isolées et pose des inquiétudes quant à leur impact potentiel sur l’écosystème arctique.
Les cosmétiques voyageurs des latitudes basses aux hautes latitudes
Les glaciers du Svalbard, pourtant éloignés de toute activité humaine directe, ont révélé la présence de substances potentiellement dangereuses pour l’environnement. « Les fragrances des parfums et les molécules anti-UV des crèmes solaires sont relâchées dans l’atmosphère lors de leur production ou utilisation par les particuliers. Transportées par les courants atmosphériques, elles parviennent à atteindre les hautes latitudes », expliquent les chercheurs. Ces polluants, désormais piégés dans la glace, soulèvent des préoccupations quant à leur libération lors de la fonte estivale et à leur impact sur les écosystèmes arctiques, mettant en lumière l’impact global des activités humaines sur des régions aussi reculées que le pôle Nord.
Les chercheurs estiment que ces polluants ont été transportés « depuis les latitudes basses par la circulation atmosphérique », soulignant ainsi l’impact mondial des produits cosmétiques sur des régions isolées comme l’Arctique.