L’élevage représente une part significative des émissions de gaz à effet de serre, alerte l’ONU dans un rapport publié récemment. La production de viande est identifiée comme la principale source de ces émissions, avec des recommandations de la FAO pour atténuer cet impact alors que la demande mondiale en viande continue de croître.
Les chiffres alarmants des émissions
Selon le rapport de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), l’élevage est responsable de 12 % des émissions de gaz à effet de serre causées par l’homme. Les chiffres, basés sur l’année 2015, mettent en lumière la production de 810 millions de tonnes de lait, 78 millions de tonnes d’œufs et 330 millions de tonnes de viande, générant 6,2 gigatonnes d’équivalent CO2. Les bovins, en tête de la liste, contribuent à hauteur de 62 %, suivis par les porcs (14 %), les poulets (9 %), les buffles (8 %), et les moutons et chèvres (7 %).
La croissance de la consommation de viande
La FAO anticipe une augmentation de 21 % de la consommation mondiale de viande d’ici 2050, alimentée par la croissance démographique et l’urbanisation. Cependant, cette tendance pourrait être freinée par des préoccupations croissantes liées au climat, à la santé et au bien-être animal. La demande croissante en viande soulève des questions cruciales sur la durabilité environnementale de l’élevage.
Les recommandations de la FAO pour réduire les émissions
Face à ces défis, la FAO émet plusieurs recommandations pour réduire les émissions du secteur de l’élevage. La première consiste à augmenter la productivité de la chaîne de production, en utilisant des techniques telles que l’optimisation de la production laitière et la réduction de l’âge d’abattage des animaux. L’amélioration de l’alimentation des animaux et de leur état de santé est également préconisée, avec des suggestions telles que la sélection de traits génétiques et l’utilisation d’additifs pour améliorer la digestion.
L’équilibre délicat de la réduction de la consommation de viande
La réduction de la consommation de viande est évoquée comme une solution, mais la FAO souligne que son impact peut être limité. Remplacer la viande par des légumes cultivés en serre ou des fruits transportés par avion pourrait ne pas toujours être la solution optimale, en particulier dans les pays à revenus moyens. La marge d’amélioration est plus importante dans les pays à revenus faibles et moyens en Afrique, en Amérique du Sud et en Asie, mais la FAO insiste sur l’importance de ne pas promouvoir l’intensification à tout prix, plutôt de s’inspirer des systèmes à faibles émissions.é
L’élevage, en tant que contributeur majeur aux émissions de gaz à effet de serre, nécessite une action immédiate pour relever les défis climatiques et assurer la durabilité à long terme de notre alimentation mondiale.