Le gouvernement italien, dirigé par Giorgia Meloni, donne un coup d’accélérateur à la transition énergétique en approuvant un décret historique. Doté de 27,4 milliards d’euros, ce plan vise à dynamiser les énergies renouvelables, renforcer la sécurité énergétique nationale, et soutenir les industries à forte intensité énergétique. Une décision stratégique qui survient à quelques jours du début de la COP28, soulignant l’engagement de l’Italie en faveur de la lutte contre le changement climatique.
Stimuler les énergies renouvelables et alléger les formalités administratives
Le ministre de la Transition écologique, Gilberto Pichetto, a annoncé un décret majeur axé sur l’accélération des énergies renouvelables en Italie. Les mesures phares comprennent la simplification des procédures administratives pour les projets d’énergie verte et l’affectation de zones appartenant à l’État pour la création de parcs éoliens. Avec un investissement colossal de 27,4 milliards d’euros, l’Italie aspire à concrétiser ses objectifs pour 2030. « Nous voulons libérer le grand potentiel de notre pays, pour en faire une référence en matière d’énergies renouvelables », a déclaré Gilberto Pichetto.
Encourager les entreprises à adopter des sources d’énergie verte
Le décret adopté lundi pousse les régions italiennes à construire des infrastructures pour favoriser l’utilisation d’énergies renouvelables. Une incitation particulière concerne les entreprises à forte intensité énergétique, telles que celles des secteurs du verre et du textile, qui seront encouragées à opter pour des sources d’énergie verte. En parallèle, des zones maritimes appartenant à l’État seront dédiées à la production, à l’assemblage, et au lancement de plates-formes éoliennes flottantes.« Le texte du décret poussera les régions à construire des infrastructures d’énergies renouvelables », a annoncé le ministre à propos des infrastructures d’énergies renouvelables.
Controverse sur les infrastructures gazières
Malgré cette avancée, le décret suscite des critiques, notamment en raison de son soutien aux projets de terminaux de gaz naturel liquéfié (GNL). Selon le ministre Pichetto, ces projets sont considérés comme des « interventions stratégiques urgentes d’utilité publique, non-ajournables ». Cependant, des voix s’élèvent, dénonçant le gaspillage de ressources et le potentiel impact négatif sur les objectifs de décarbonation. Cette controverse souligne les défis persistants pour concilier les avancées dans les énergies renouvelables avec d’autres sources d’énergie.
Dans l’ensemble, l’Italie affiche une volonté politique forte en faveur d’une transition énergétique durable, mais la délicate équation entre énergies renouvelables et infrastructures gazières souligne la complexité de cette transformation. Alors que la COP28 approche, l’Italie se positionne comme un acteur déterminé à façonner un avenir énergétique plus vert.