Alors que la COP28 se profile à Dubaï, une étude de l’université du Delaware met en lumière l’impact économique massif du changement climatique. Les chiffres révèlent des pertes de milliers de milliards de dollars, surtout ressenties par les pays les moins développés. Cette réalité économique, dévoilée quelques jours avant le début de la conférence climatique cruciale, souligne l’urgence d’une action internationale concertée.
Perte de PIB et répartition des impacts
En 2022, le changement climatique a entraîné une perte de 6,3 % du PIB mondial pondéré en fonction de la population. Cette énorme somme, équivalant à environ 1 500 milliards de dollars, comprend les impacts directs sur l’agriculture, l’énergie, la productivité des pays, ainsi que les pertes en investissements potentiels. Une différence frappante se manifeste entre les pertes pondérées et non-pondérées, soulignant une répartition inégale des impacts. Les pays les moins avancés, tels que ceux d’Asie du Sud-Est et d’Afrique australe, subissent des pertes de PIB moyennes de 8,3 %, mettant en évidence le fardeau disproportionné sur les régions plus peuplées et moins bien dotées en PIB.
Urgence à la COP28: Soutien financier et nouveau fonds de l’ONU
La perte totale du PIB et des capitaux pour les pays à revenus faible ou intermédiaire atteint une somme alarmante de 21 000 milliards de dollars depuis la convention de Rio en 1992. James Rising, auteur de l’étude, souligne que « le monde s’est appauvri de milliers de milliards de dollars à cause du changement climatique. » En prévision de la COP28, l’ONU estime que les pays en développement auront besoin de plus de 300 milliards de dollars par an d’ici 2030 pour faire face aux impacts du changement climatique. L’enjeu majeur de la conférence sera l’adoption d’un cadre pour un nouveau fonds destiné à aider les nations les plus pauvres à atténuer les conséquences du changement climatique.
Les pays développés peuvent inverser la tendance
Bien que certains pays développés, particulièrement en Europe du Nord, aient actuellement vu une augmentation de leur PIB, l’étude souligne le risque imminent d’un revirement. Le fardeau financier croissant du changement climatique menace de toucher ces nations également. Alors que la communauté internationale se réunit à Dubaï, il devient impératif de mettre en œuvre des mesures significatives pour atténuer ces pertes et offrir un soutien urgent aux pays les plus vulnérables.