L’hydrogène vert joue un rôle clé dans la transition énergétique, mais la filière fait face à des défis majeurs en matière de recrutement. Une étude de France Hydrogène révèle que près de 100 000 personnes devront être formées d’ici 2030 pour répondre à la demande croissante, malgré la pénurie de main-d’œuvre dans l’industrie.
L’hydrogène vert, acteur essentiel de la transition énergétique
L’hydrogène vert est devenu un élément crucial de la transition énergétique, offrant des solutions pour décarboner la fabrication d’acier, alimenter les véhicules de transport, stocker l’électricité renouvelable, et bien plus encore. La France a investi 9 milliards d’euros pour développer sa filière hydrogène, avec l’ambition de devenir l’un des leaders mondiaux dans ce domaine. Cependant, le secteur se heurte à un défi de taille : le recrutement de la main-d’œuvre nécessaire pour répondre à la demande croissante.
Les défis du recrutement dans la filière hydrogène
Le secteur de l’hydrogène connaît déjà une dynamique positive, avec une augmentation du nombre d’emplois directs, passant de 3 500 en 2021 à 5 800 en 2022. Cependant, une étude intitulée « Def’hy », réalisée par France Hydrogène en collaboration avec des acteurs de l’emploi et de la formation, estime que d’ici à 2030, la filière hydrogène aura besoin de former près de 100 000 personnes pour répondre à ses besoins en recrutement. Cette demande concerne plus de 80 métiers différents, notamment des ingénieurs, des développeurs d’affaires, des techniciens, des soudeurs et des chaudronniers.
Phases de recrutement anticipées d’ici à 2030
L’étude « Def’hy » identifie trois phases de recrutement distinctes d’ici à 2030. La première phase, jusqu’en 2025, est axée sur l’innovation et le développement de projets, nécessitant principalement des ingénieurs et des développeurs d’affaires. La deuxième phase, de 2026 à 2028, correspondra au démarrage et à la mise en service de projets, avec une augmentation de la demande de techniciens, en particulier dans la mobilité liée à l’hydrogène. Enfin, la troisième phase, entre 2028 et 2030, marquera la stabilisation de la filière hydrogène, avec une transition vers la phase industrielle, nécessitant principalement des techniciens pour exploiter et entretenir les installations.
La filière hydrogène est en plein essor en France, mais elle doit faire face à des besoins de recrutement massifs pour répondre à la demande croissante. Alors que la transition énergétique repose de plus en plus sur l’hydrogène vert, il est essentiel de relever le défi de la formation et du recrutement pour garantir le succès de cette transition. Les propositions de France Hydrogène et de ses partenaires visent à mieux faire connaître les métiers de la filière hydrogène et à faciliter la formation des futurs professionnels de ce secteur stratégique.