La hausse des prix de l’énergie, l’ennemi numéro du portefeuille
La hausse du taux de privation est notamment due à l’augmentation des prix de l’énergie : 10,2 % des ménages déclarent ne pas pouvoir chauffer suffisamment leur logement, contre 6,1 % en 2021 et 5 % en 2018. L’Insee y voit en particulier l’impact de la hausse du prix fioul domestique, « combustible de chauffage que les ménages vulnérables utilisent davantage que les autres ».
La France proche de la moyenne européenne
Le taux de privation dépend beaucoup de la composition des ménages, observe l’Insee : il atteint 6,8 % parmi les couples sans enfants, 15,8 % chez les personnes seules mais 31,1 % parmi les familles monoparentales. Ces chiffres sont issus de l’enquête « Statistiques sur les ressources et les conditions de vie », pour laquelle l’Insee a interrogé plus de 17.000 ménages, soit près de 39.000 personnes. La moyenne européenne est à 12,7 %
La France est « proche de la moyenne européenne », le taux de privation dans les pays de l’UE atteignant 12,7 % – mais 11,5 % en Allemagne, 9 % en Italie et moins de 5 % au Luxembourg, en Scandinavie et dans certains pays de l’Est.
La hausse du taux de privation matérielle et sociale en France, atteignant désormais 14 % de la population, est en grande partie attribuée à l’augmentation des prix de l’énergie. L’impact de la hausse du prix du fioul domestique, un combustible de chauffage préférentiel pour les ménages vulnérables, est particulièrement notable. Alors que la France se situe près de la moyenne européenne en termes de taux de privation, ces chiffres soulignent la nécessité de lutter contre la précarité énergétique et d’améliorer les conditions de vie des ménages les plus vulnérables.