Le marché de la location de vêtements en France connaît un essor progressif, s’inspirant du modèle américain de Rent the Runway. Alors que la fast fashion est devenue la norme sur le marché textile, la location de vêtements propose une approche plus raisonnée et durable.
Bien que la location ponctuelle pour des occasions spéciales soit déjà répandue, la location sous forme d’abonnement mensuel cherche à se populariser et à réduire la surproduction et la surconsommation tout en préservant le style individuel.
Un moyen de consommer plus responsable
En France, le concept de location de vêtements connaît une croissance plus lente par rapport aux États-Unis. Cependant, cette nouvelle façon de consommer pourrait permettre de limiter les achats inutiles et d’éviter que les vêtements ne restent inutilisés dans les placards, comme l’explique Domitille Boingneres, responsable communication et marketing de la plateforme Possible. Selon une étude de Market Data Forecast, le marché mondial de la location de vêtements en ligne devrait connaître une croissance annuelle de 10,6 % d’ici 2027.
Un accès illimité à une garde-robe éthique
Les plateformes telles que le Closet ou Possible Paris proposent des abonnements mensuels sans engagement, avec des prix variant de 40 à 90 euros en fonction du nombre d’articles souhaités. Les utilisateurs peuvent échanger les pièces à leur rythme parmi des milliers d’options disponibles en ligne, car de nouvelles collections sont régulièrement ajoutées ou renouvelées tous les 2 à 3 mois.
Ralph Mansour, cofondateur du Closet, souligne que cela permet aux consommateurs d’avoir un accès illimité à une garde-robe pour toutes les occasions, du travail à la maternité en passant par les événements spéciaux, le tout en privilégiant la seconde main. Selon Domitille Boingneres, les vêtements proposés sont souvent fabriqués à la main et proviennent de sources locales, notamment du bassin méditerranéen. Ainsi, la location de vêtements permet aux amateurs de mode d’accéder à des pièces de qualité, de marques incontournables ou haut de gamme, à moindre coût.
Un intérêt croissant malgré des chiffres encore modestes
Bien que l’intérêt des consommateurs pour ce nouveau mode de consommation soit encore limité, certaines grandes enseignes de prêt-à-porter traditionnel, telles que Gémo, Petit Bateau ou encore Maje, commencent à proposer des services de location de vêtements. Cela témoigne d’un intérêt croissant pour la location de vêtements et ouvre la voie à une adoption plus large de cette pratique qui vise à concilier éthique, budget et durabilité. Selon une étude menée par LinQ Fashion pour Kantar Worldpanel en 2022, seulement 2 % des personnes interrogées ont déjà loué un vêtement pour une occasion précise, et 1 % se sont déjà abonnées à un service de location de plusieurs vêtements. Cependant, ces chiffres ne reflètent pas nécessairement la tendance future, et la location de vêtements pourrait bien devenir une alternative de consommation plus populaire à l’avenir.