Aussi beau et vaste soit-il, notre monde n’est pas infini, et ses ressources, certes abondantes, ne sont pas inépuisables. Clamé par les scientifiques depuis des décennies, ce constat commence doucement, mais sûrement, à infuser la société tout entière, de plus en plus consciente des effets délétères de la surconsommation sur l’environnement et sur l’avenir des générations futures. La lutte contre le gaspillage apparaît, à ce titre, comme l’une des actions les plus simples à mettre en œuvre au quotidien, que ce soit en réparant les objets qui peuvent l’être au lieu d’en racheter des neufs, en revendant ceux dont on n’a plus l’usage ou, encore, en les recyclant.
En témoigne le succès, grandissant, des friperies et autres enseignes spécialisées dans la seconde main – qu’il s’agisse de boutiques « en dur » ou de magasins en ligne. En 2018 déjà, un Français sur trois avait régulièrement revendu ses vêtements sur Internet. En plein boom, le marché mondial de la mode d’occasion est passé de 27 milliards de dollars en 2020 à 43 milliards en 2022, et ce chiffre pourrait encore doubler d’ici à 2030. La tendance est la même en ce qui concerne le marché des voitures d’occasion : en France, près de six millions d’entre elles sont revendues chaque année, soit près de quatre fois plus que le nombre de véhicules neufs.
Réparer plutôt que remplacer
Bref, l’occasion a la cote, et ce n’est pas l’inflation galopante qui risque d’entraver cette tendance décidément bien ancrée dans les habitudes des consommateurs français. Mais certains objets ne sont-ils pas plus difficiles que d’autres à revendre ou à réparer ? Prenons le cas des équipements électroménagers, souvent bourrés d’électronique et, à ce titre, compliqués à réparer soi-même – quand ils ne sont pas, tout bonnement, victimes de la fameuse « obsolescence programmée » par leurs concepteurs. Bien souvent donc, on préfèrera racheter un nouveau grille-pain, ou une nouvelle machine à laver, que les faire réparer – quitte, pour cela, à s’orienter vers une solution plus coûteuse et moins respectueuse de l’environnement.
Pour inciter les récalcitrants à se retrousser les manches, des associations germent dans toute la France. A l’image du Café des bricoleurs, une structure qui fédère plusieurs associations dont le but est d’apprendre, lors d’ateliers dédiés, à tout un chacun à réparer… plutôt qu’à jeter. Les consommateurs peuvent aussi, s’ils se rendent dans des points de réparation labélisés par le gouvernement, bénéficier du « bonus réparation » mis en place par les pouvoirs publics en décembre dernier. Enfin, certaines assurances (MAIF, FRIDAY, etc.) soutiennent, depuis peu, ce type de démarches éco-responsables, en encourageant la réparation des objets endommagés, par exemple, à la suite d’un sinistre.
Ces néo-assureurs qui se mettent au vert
Certains assureurs ont, d’ailleurs, fait de la lutte contre l’obsolescence programmée leur cheval de bataille. C’est le cas du néo-assureur FRIDAY, spécialiste de l’assurance habitation en ligne qui incite ses assurés à privilégier la réparation de l’électroménager à la suite d’un sinistre – même si les clients attachés à la première main auront bien sûr le choix de souscrire l’option remplacement à neuf.
Mais l’engagement de l’assureur ne s’arrête pas là, puisqu’il couvre aussi les équipements produisant de l’énergie renouvelable, comme les pompes à chaleur, les panneaux solaires ou photovoltaïques ou encore les éoliennes. Et, si le client revend de l’électricité verte et subit un sinistre, le montant de son manque à gagner sera aussi couvert. De même que l’éventuel surcoût dû à l’achat ou à la location d’un système de chauffage de substitution après un sinistre.
Résolument écolo, FRIDAY prend également en charge le vol ou la casse des vélos, mais aussi la logistique et l’organisation du ramassage des équipements électriques qui, à la suite d’un sinistre, ne peuvent être réparés et doivent être dépollués et recyclés. Cerise sur le gâteau : la plupart des déclarations peuvent être faites par visio-expertise, ce qui évite les déplacements inutiles et accélère les procédures de remboursement. Quand même les assureurs se mettent au « vert », c’est, sans doute, le signe qu’un vrai changement sociétal est à l’œuvre face à l’urgence climatique. Enfin une bonne nouvelle ?