Selon les estimations de l’UE, 131 kilogrammes de nourriture sont gaspillés chaque année par habitant européen, ce qui coûte de l’argent aux consommateurs, émet du dioxyde de carbone en excès et gaspille l’énergie, le carburant et l’eau utilisés pour la production alimentaire.
Un projet de loi européen, qui devrait être proposé par la Commission européenne le 5 juillet fixerait un objectif contraignant pour chaque pays de l’UE afin de réduire le gaspillage alimentaire global dans les magasins, les restaurants et les ménages de 30 % par habitant d’ici à la fin de 2030, par rapport aux niveaux de 2020.
Les pays devraient également réduire le gaspillage alimentaire dans la transformation et la fabrication de 10 % d’ici 2030, par rapport aux niveaux de 2020, selon le projet, qui pourrait être modifié avant sa publication.
Les pays de l’UE devront négocier la loi finale avec le Parlement européen. Ils devront également élaborer des mesures pour inciter les entreprises et les consommateurs à atteindre les objectifs fixés.
Il pourrait s’agir de règles visant à limiter les promotions des ventes qui encouragent l’achat excessif de denrées alimentaires qui finissent par être gaspillées, d’incitations pour les agriculteurs et les magasins à faire don de produits excédentaires aux cuisines collectives, et d’avantages pour ceux qui apportent au marché des fruits et légumes « laids » ou présentant des taches.
Les ménages sont responsables d’un peu plus de la moitié du gaspillage alimentaire en Europe.
Par ailleurs, Bruxelles travaille à l’élaboration d’un système d’étiquetage plus clair pour les dates de péremption et de consommation afin d’éviter que les consommateurs ne jettent des aliments encore propres à la consommation.